Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a déclaré hier à l’INPED de Boumerdès lors d’une rencontre avec les directeurs de wilaya que le bilan des activités de son secteur que l’année en cours sera celle de «la concrétisation des projets d’investissement».
Il a annoncé que «800 projets d’investissement sont en cours d’achèvement à travers le territoire national», soulignant la nécessité «de la consolidation du tissu industriel et de l’assainissement du climat des affaires.» Le ministre a révélé que 1000 plaintes d’entreprises ont été enregistrées par le médiateur de la République. Le directeur général au ministère, M. Kechroud, apportera une éclaircie à ce tableau sans complaisance en soulignant qu’il y a eu en 2021 +9% d’investissement par rapport à 2020, soit de 2489 projets on est passé à 2720.
Pour le foncier industriel, 71% des projets ont été attribués. Lors de son intervention, le ministre a salué le nouveau code de l’investissement qui augure d’une nouvelle approche reposant sur la collecte des informations pour constituer une base de données susceptible d’analyses et d’études statistiques, sur l’allègement des procédures par le biais de la numérisation et de plate-formes électroniques.
Il a indiqué que des clusters et de micro-entreprises en direction, notamment, des primo-investisseurs sont en cours de création. L’exemple de 1,2 milliard de dollars de produits électriques pour cette année permet, selon le ministre, d’escompter 7 milliards comme montant de l’exportation.
La maison «Dar El Djawda» en cours de réalisation préconise de faire de la qualité un critère de certification et de garantie du label algérien. Enfin, Ahmed Zeghdar a recentré les missions des directions de l’industrie des wilayas en insistant sur «la communication avec les investisseurs, le renforcement de la concurrence industrielle par un travail d’accompagnement des entreprises, la suggestion de nouvelles mesures d’allègement procédurier, le contrôle organisationnel». Le leitmotiv semble être le devoir de répondre aux attentes des opérateurs économiques.
Il a conclu son intervention à cette deuxième rencontre nationale des directeurs de l’industrie : «La transparence dans les procédures et le bon accueil avec le suivi gage de la reprise de confiance avec les opérateurs économiques et les citoyens.»
Lui succédant, les représentants des directeurs de l’industrie des quatre régions du pays (sud, est, ouest et centre) ont dressé un tableau sans complaisance de leurs activités. Les problèmes de l’absence des aménagements au sein des zones industrielles et d’activités, l’absence d’une structure de gestion, les difficultés des procédures pour l’obtention des autorisations, actes, plans de morcellement et études, l’imbroglio des certificats de viabilité pour les anciens sites, le gel d’opérations sont autant d’obstacles à lever.
Des intervenants ont également fait cas de difficultés pour des investisseurs d’obtenir des crédits bancaires, précisant que 420 autorisations d’exploitation ont été annulées pour défaut de financement.