Le ministère de la Santé palestinien dénonce l’attaque contre l’hôpital Kamal Adwan : «Israël cible des centres médicaux»

23/12/2024 mis à jour: 20:01
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L’entité sioniste s’acharne contre les établissements de santé à Ghaza

Au moins 23 Palestiniens sont tombés en martyrs hier dans des frappes aériennes de l’armée d’occupation sioniste dans la bande de Ghaza, a rapporté l’agence de presse officielle palestinienne Wafa. 

Au moins neuf personnes, dont trois enfants et deux femmes, sont tombées en martyrs à la suite du bombardement de l’armée sioniste contre l'école Musa Bin Nusayr, qui accueille des personnes déplacées dans le quartier Al Daraj de la ville de Ghaza, selon la même source. Quatre autres personnes sont tombées en martyrs lorsque l’armée sioniste a bombardé un véhicule dans la rue Al Jalaa de la ville de Ghaza, tandis que cinq citoyens, dont quatre enfants, sont tombés en martyrs dans le bombardement de l’armée sioniste à Jabaliya, au nord de la ville. Dans le sud de l’enclave, deux personnes sont tombées en martyrs lorsque l’armée d’occupation sioniste a bombardé leur appartement à l’ouest de Khan Younès, et trois autres sont tombées en martyrs dans le raid de l’armée sioniste sur la ville de Rafah. 


Les forces d’occupation sionistes poursuivaient le bombardement de l’hôpital Kamal Adwan dans la ville de Beit Lahia, au milieu d’appels à sauver les patients et le personnel médical, a rapporté l’agence palestinienne de presse Wafa, citant des sources médicales. Les mêmes sources ont indiqué que l’hôpital subissait, depuis samedi soir, un bombardement sioniste intense, violent et sans précédent, sans avertissement préalable, avec des bombes et des obus d’artillerie. L’établissement a été visé par des tirs de snipers, causant des dégâts considérables, dont la destruction des générateurs électriques ainsi que des départements relevant de l’établissement, ont ajouté les sources médicales, soulignant que la communication avec l’équipe médicale à l’intérieur de l’hôpital, assiégé par les forces d’occupation depuis près de deux mois, a été coupée. 


Le ministère palestinien de la Santé a lancé un appel urgent pour des fournitures médicales et alimentaires à l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza assiégée, en faisant état de tirs continus et de bombardements sionistes depuis samedi près du complexe médical. «Des obus ont atteint le troisième étage et les entrées de l’hôpital, créant un état de panique», a déclaré le ministère dans un communiqué, selon lequel l’entité sioniste «viole les règles les plus élémentaires du droit international et du droit humanitaire international en prenant pour cible des centres médicaux et de santé et en n’autorisant pas les secours et l’assistance aux personnes qui s’y trouvent», rapportent les médias.  


Nettoyage ethnique 

Depuis le début de leur offensive dans le nord de la bande de Ghaza, les forces sionistes ont attaqué l’hôpital Kamal Adwan à plusieurs reprises et pris au piège toute une population, qui se retrouve sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux fournitures médicales ou à d’autres produits de première nécessité. 


Le bilan de l’agression génocidaire sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023 s’est élevé, hier, à 45 259 martyrs et 107 627 blessés, en majorité des femmes et des enfants, ont indiqué les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, quatre nouveaux massacres sionistes ont été commis à Ghaza, faisant 32 martyrs et 54 blessés parmi les Palestiniens au cours de ces dernières 24 heures. Un précédent bilan faisait état de 45 227 martyrs et 107 573 blessés. Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. 


Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression barbare contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent. La Fondation Adhamir pour les droits de l’homme à Ghaza a demandé au rapporteur spécial sur le droit à la santé, Taleng Mofeng, d’intervenir «immédiatement» dans le domaine des soins à Ghaza contre le ciblage systématique des hôpitaux du nord de la Bande par les forces d’occupation sionistes, a rapporté l’agence de presse Wafa. 

La Fondation a confirmé, dans un communiqué publié hier, que cette politique délibérée de nettoyage ethnique et de déplacement forcé de la population se déroule ouvertement devant le monde entier, sans aucune intervention réelle ou efficace pour mettre fin au génocide en cours à Ghaza. Elle a souligné que le fait de prendre délibérément pour cible les hôpitaux et le personnel de santé constitue un crime de guerre, conformément au statut de la Cour internationale de justice (statut de Rome de 1998). 

La Fondation a précisé que cet appel urgent présenté par Adhamir met le monde face à ses responsabilités juridiques et humanitaires pour protéger le droit à la santé et faire pression sur les forces d’occupation sionistes pour qu’elles lèvent le siège des hôpitaux, et vise à informer les mécanismes de la situation catastrophique concernant les droits spéciaux dans la région du Nord. Adhamir a, enfin, appelé à faire pression sur les forces d’occupation sionistes pour qu’elles cessent de multiplier les violations et les crimes contre les hôpitaux et les personnels de santé et pour qu’elles œuvrent à la protection du droit à la santé.

 

 

 

Le pape François condamne de nouveau le génocide à Ghaza

Le pape François a condamné de nouveau hier «la cruauté» des frappes sionistes contre Ghaza, après l’avoir déjà fait samedi, en dépit des protestations de l’entité sioniste. «C’est avec douleur que je pense à Ghaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux. Combien de cruauté», a-t-il dit à l’issue de la prière dominicale. Samedi, le pape François s’était déjà ému du martyre de sept enfants de la même famille à Ghaza, annoncé la veille par la Défense civile palestinienne. «Hier (vendredi), des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté, ce n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au coeur», avait-il affirmé devant des membres du gouvernement du Saint-Siège, provoquant une réaction irritée de l’entité sioniste. Fin novembre, le pape avait dénoncé «l’arrogance de l’envahisseur» en Palestine, peu après la publication d’un livre où il invite à «étudier attentivement» si la situation à Ghaza «correspond à la définition technique» de génocide. Fin septembre, il avait déjà critiqué un usage «immoral» de la force au Liban et à Ghaza. 
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, s’est élevé hier à 45 259 martyrs et 107 627 blessés, en majorité des femmes et des enfants, ont indiqué les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, quatre nouveaux massacres sionistes ont été commis à Ghaza, faisant 32 martyrs et 54 blessés parmi les Palestiniens au cours de ces dernières 24 heures. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression barbare contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.


Philippe Lazzarini : «Toutes les guerres ont des règles sauf à Ghaza»

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré hier que toutes les guerres ont des règles, à l’exception de celle menée contre les habitants de la bande de Ghaza, où l’entité sioniste a enfreint toutes ces règles dans une guerre génocidaire qui dure depuis 14 mois. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, le représentant de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déploré l’escalade de la violence sioniste au cours des dernières 24 heures, qui a entraîné la mort et la blessure de nouveaux civils. «Les attaques contre les écoles et les hôpitaux sont devenues monnaie courante, et il est impératif que le monde agisse et ne devienne pas insensible à cette situation alarmante», a-t-il déclaré. Le responsable onusien a souligné en outre que «toutes les guerres ont des règles. Mais, toutes ces règles ont été violées à Ghaza, où un cessez-le-feu est attendu depuis longtemps», appelant à «un répit pour les civils». 


 

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