Une étude publiée ce jeudi révèle qu'une épaisse couche de glace de plus d'1,5 km a fondu au Groenland il y a 416 000 ans, lors d'une période de réchauffement climatique naturel modéré. Cette découverte surprend les scientifiques, car elle démontre la plus grande vulnérabilité de la plus grande île du monde au changement climatique actuel.
Les chercheurs ont examiné une carotte glaciaire prélevée à 1390 mètres de la surface dans le nord du Groenland, et oubliée dans un congélateur pendant des décennies. Les nouvelles méthodes de datation ont permis de révéler que cette couche de glace avait fondu pendant moins de 14 000 ans, témoignant ainsi d'une période où le Groenland était dépourvu de glace.
Des résidus de feuilles et de mousses ont également été trouvés dans l'échantillon, prouvant la présence de végétation à cette époque.
Lors de cette période interglaciaire, les températures étaient similaires à celles d'aujourd'hui, avec une hausse du niveau de la mer estimée entre 1,5 et 6 mètres. Cette découverte souligne le risque de submersion des régions côtières, où se trouvent de nombreux centres de population, en raison du réchauffement climatique actuel.
Les niveaux de CO2 dans l'atmosphère sont actuellement beaucoup plus élevés qu'à cette époque, ce qui nécessite une prise de conscience et des mesures pour lutter contre le changement climatique.
Les chercheurs insistent sur l'importance de comprendre le passé pour anticiper le futur et rappellent l'urgence d'agir pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et les effets du réchauffement climatique.
Cette étude soulève des questions sur la résistance des calottes glaciaires face aux changements climatiques et met en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices pour les régions côtières dans les siècles à venir.