Le général d’armée Saïd Chanegriha a réitéré hier, à partir de la 6e Région militaire, la forte détermination du haut commandement militaire à «déployer tous les efforts nécessaires à même de garantir une consolidation permanente et un développement soutenu de l’ensemble des composantes de l’ANP».
Les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) poursuivent leur programme d’entraînement et de renforcement de leur interopérabilité pour préserver leur disponibilité opérationnelle et développer davantage leurs aptitudes au combat.
Hier, dans l’Extrême-Sud, des relevants des forces terrestres et aériennes ont exécuté avec succès un exercice tactique avec munitions réelles, sous la supervision du chef d’état-major, le général d’armée Saïd Chanegriha, qui était en visite de travail depuis lundi dans la 6e Région militaire.
Appelé «Tempête du Hoggar 2024», cet exercice de grande envergure a permis aux forces de l’ANP de tester leurs capacités de déploiement, de projection et d’exécution d’une opération complexe impliquant différentes unités de l’ANP et divers équipements militaires. En compagnie du général-major Mohamed Adjroud, commandant de la 6e Région militaire, le général d’armée Saïd Chanegriha a suivi de près le déroulement des actions de combat menées par les unités engagées.
Outre des véhicules blindés de combat et des chars, les forces de l’ANP ont utilisé des hélicoptères de combat et des avions de chasse. «Cet exercice a également compris une opération de débarquement aérien au moyen d’hélicoptères d’un détachement des forces spéciales, sous la protection d’hélicoptères de combat, et une opération de parachutage dans la profondeur des défenses ennemies, dont l’objectif était de détruire les forces d’un ennemi non conventionnel», a précisé le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
Aussi, lors de cet exercice, le chef d’état-major de l’ANP a assisté à une opération de ravitaillement aérien en carburant des avions de combat. «Ces actions de combat, menées par les unités engagées, sont le témoin d’un haut professionnalisme et d’un niveau avancé d’instruction et de préparation au combat des diverses unités de l’Armée nationale populaire», a ajouté la même source, soulignant ainsi le degré du professionnalisme des unités engagées dans cet exercice grandeur nature et leur haut niveau tactique et opérationnel.
Un niveau qui reflète, a poursuivi le MDN, «l’aptitude au combat des personnels et des commandants d’unités sur tous les plans, particulièrement en termes d’exploitation exemplaire du terrain et de parfaite coordination entre les différentes unités participantes».
«Des exploits qui dénotent également de la compétence des cadres en matière de montage et de conduite des différentes opérations de combat, ainsi que du savoir-faire et de l’aptitude des personnels à maîtriser les différents systèmes d’armes et équipements mis à disposition, contribuant ainsi aux résultats très satisfaisants enregistrés, dont témoignent la précision des tirs des différentes armes et le strict respect des plans et du timing prédéfinis», a encore relevé la même source, insistant sur le fait que la réussite de cet exercice aussi bien sur le plan de la planification que de la préparation et de l’exécution démontre, à juste titre, «le haut degré d’état-prêt au combat des cadres et des personnels ainsi que des compétences et du savoir-faire acquis par les commandants d’unités et les états-majors».
Développement soutenu
Le général d’armée Saïd Chanegriha a salué les efforts consentis dans la préparation et l’exécution de cet exercice, réitérant sa forte détermination à déployer tous les efforts nécessaires à même de garantir une consolidation permanente et un développement soutenu de l’ensemble des composantes de l’ANP.
Il faut souligner que le haut commandement militaire multiplie depuis plusieurs années les exercices tactiques pour muscler son outil de défense et permettre aux différentes unités opérationnelles d’être prêtes à faire face à la menace de quelle que nature qu’elle soit.
A travers ces différents exercices, aussi bien au nord du pays à l’intérieur ou près des zones frontalières du Sud, du Sud-Est ou du Sud-Ouest, le haut commandement militaire assure une évaluation continue du niveau de maîtrise des systèmes d’armes et le degré d’habileté à accomplir les missions assignées en toutes circonstances, mais aussi teste les nouvelles acquisitions.
C’est le cas par exemple des exercices tactiques «Fadjr 2023» à Djelfa, où les forces de l’ANP ont utilisé pour la première fois le système antiaérien Tor M2, mis en service il y a seulement quelques années en Russie.
Ce système, considéré par les spécialistes comme l’un des plus sophistiqués au monde, est utilisé dans la couverture aérienne des troupes au sol. Il est capable de faire face à des attaques aériennes par avion, hélicoptère ou drone et à toute forme de menace balistique.
Il faut souligner que l’ANP a déjà mis à l’épreuve un autre système de défense aérienne à courte portée, à savoir le BUK M2E, dont les premières acquisitions remontent à 2013. A cela s’ajoutent les batteries S300, S350, S400 ainsi que le drone chinois Wing Loong 2.