Le FNI et le qatari Baladna signent une convention des actionnaires : Le projet algéro-qatari élargi à la production de lait infantile

21/09/2024 mis à jour: 19:52
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Cérémonie de signature du contrat de partenariat entre la société qatarie Baladna et le FNI

Après la signature, fin avril dernier, entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) et la société qatarie Baladna pour la réalisation d’un projet structurant pour la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et la production de lait en poudre, dans la wilaya d’Adrar, le dossier franchit une nouvelle étape, et ce, à travers la signature ce jeudi de la convention des actionnaires entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna et les réunions tenues entre les différentes parties concernées par la réalisation de ce projet élargi désormais à la production de lait infantile. 

La cérémonie a en effet été précédée par la signature d’un accord-cadre entre le MADR et la société Baladna pour la production de lait infantile. Cet élargissement permettra la signature d’un accord de partenariat entre le FNI et Baladna et d’un mémorandum d’entente sur la production de lait infantile. Avec ces étapes importantes, place au travail et à l’accélération en vue de réussir ce méga projet. Les orientations des représentants du gouvernement présents à la cérémonie de signature portent d’ailleurs sur ce volet. 

Ainsi, le ministre des Finances, Laaziz Faid, qui a mis l’accent sur l’impact du projet sur la sécurité alimentaire du pays, a «invité toutes les parties prenantes algériennes et qataries à élargir les consultations en vue de prospecter de nouveaux domaines innovants de coopération bilatérale». «Les projets qui répondent à nos ambitions économiques et à nos objectifs stratégiques seront accueillis à bras ouverts», a assuré le ministre par la même occasion. D’où les facilitations du côté des différents départements ministériels impliqués dans ce projet. 

Dans ce cadre, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu, jeudi, une délégation de la société qatarie conduite par le président de son conseil d’administration, Mohamad Moutaz Al Khayyat, pour examiner le volet relatif au raccordement à l’énergie. Selon un communiqué rendu public, un exposé détaillé a été présenté, lors de cette rencontre, sur les projets programmés et les solutions proposées en matière de production, de transport et de transformation de l’électricité sur le court, moyen et long terme, en fonction des besoins du projet. 

A cet égard, M. Arkab a réaffirmé «l’importance stratégique de ce projet, fruit de coopération et de partenariat privilégié entre l’Algérie et l’Etat du Qatar, pays frère». «Toutes les mesures nécessaires ont été prises par Sonelgaz, qui a lancé, après une étude technique, nombre de projets de réalisation de transformateurs électriques sur les lieux», précise la même source. 


La rencontre a, par ailleurs, permis l’exploration des opportunités d’affaires et d’investissement disponibles pour la société Baladna en Algérie, ainsi que pour les sociétés du groupe Al Khayyat dans plusieurs domaines, tels que l’énergie et les mines. Le ministre de l’Energie et des Mines a exprimé, à l’occasion, «son souhait de développer de nouveaux projets de partenariat avec les partenaires qataris, leur souhaitant plein succès pour ce projet phare, ainsi qu’au partenariat algéro-qatari», indique encore le communiqué. 
Pour rappel, la joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le FNI et à 51% par la partie qatarie, alors que le financement du projet d’une valeur de 3,5 millions de dollars est conjoint, à hauteur de 51% de la part de la joint-venture et 49% de crédits de banques algériennes. 


D’une superficie totale de 117 000 hectares, ce projet est composé de trois pôles contenant chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre. La concrétisation se fera en quatre phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu neuf ans après le lancement du projet. Le projet permettra de produire près de 194 000 tonnes de lait en poudre par an. 


Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité d’accueil de 50 000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées. A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait atteindre 270 000, avec une production de près de 1,7 milliard de litres de lait par an.

 

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