Le Festival d’Annaba du film méditerranéen se poursuit jusqu’au 30 avril ; Début sous les lumières de la fête du cinéma

27/04/2024 mis à jour: 06:56
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La cérémonie d’ouverture a été marquée par un spectacle chorégraphique en hommage à la Palestine avec au chant Abdelkrim Derradji

 Le 4e Festival d’Annaba du film méditerranéen se déroule jusqu’au 30 avril avec la participation de 18 pays. La manifestation a été lancée dans la soirée du mercredi 24 avril au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi.

Un tapis rouge a été dressé devant l’édifice du Théâtre attirant une foule assez nombreuse pour suivre l’arrivée des stars du cinéma et de la télévision dont l’héroïne de la série espagnole Casa De Papel Itziar Ituño (le rôle de Raquel), habillée en karakou algérois, la comédienne égyptienne Sherine, l’acteur syrien Samer Al Misri, les comédiens algériens Mustapha Laribi, Abdelkader Djeriou, Aziz Boukerouni, Souhila Maalem, Numidia Lezoul, Fizia Tigourti, Lydia Larini, Youcef Sehaïri, Hicham Mesbah, Mohamed Frimehdi, Nacer Djoudi, Khaled Benaïssa, Abdelkrim Derradji, Zahra Harkat, Mohamed Khassani, Mohamed et Othmane Bendaoud, Souha Oulha, Ahmed Meddah, Hilda Douaouda, Mohamed Reghis, Fouzi Ben Brahim, Merouane Guerouabi ainsi que les réalisateurs Yahia Mouzahem, Djaffar Gacem, Hadjer Sebata et d’autres. 

Le président du jury longs métrages Nuri Bilge Ceylan, l’un des plus grands cinéastes turcs, est passé aussi par le tapis rouge, accompagné des autres membres : l’Algérienne Adila Bendimerad, l’Iranienne Mostaneh Mohajer et l’Américaine Justine Barda. L’Italienne Martina Zigiotti doit rejoindre le jury qui aura à se prononcer sur une quinzaine de films en course pour la Gazelle d’or. 

Mohamed Allal, commissaire du festival, s’est dit ravi de diriger une importante manifestation cinématographique en promettant de faire d’Annaba une des capitales du 7e art en Méditerranée. Il a évoqué le riche programme de la 4e édition du festival avec 70 films entre courts et longs métrages et documentaires. 

Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, a évoqué, dans son allocution, l’importance de l’échange d’expériences et de savoir-faire entre les professionnels du cinéma des deux rives de la Méditerranée. Elle a parlé de la volonté de l’Etat de lancer une véritable industrie cinématographique en Algérie. 


«Art stratégique»

Le cinéma est qualifié d’art stratégique et divertissant. «Le cinéma est aussi un engagement envers les questions humaines et les questions de la liberté et de la paix», a-t-elle souligné. Soraya Mouloudji a évoqué aussi le programme Viva Palestina retenu par le commissariat du Festival d’Annaba dont la projection de courts métrages de récente production et de débats.
 

Free Palestine a été scandé par le public nombreux lorsque Itziar Ituño a porté le kiffieh palestinien et appelé à soutenir le combat du peuple palestinien. Jeudi 25 avril, Itziar Ituño a animé une conférence de presse à l’Hôtel Seybouse durant laquelle, elle a appelé les artistes à défendre les causes justes dans le monde. «Certains préfèrent la neutralité ou le silence, moi, j’élève la voix pour défendre ce qui est juste. Ma voix est relayée par les médias et les réseaux sociaux.

 La culture et les festivals sont des outils puissants pour évoquer les problèmes qui se posent aux sociétés», a-t-elle dit. Itziar Ituño, très populaire à Annaba, a visité le Musée et le site archéologique d’Hippone. «Annaba, une ville calme et ensoleillée», a-t-elle confié.  Le jury longs métrages a également animé une conférence de presse. Adila Bendimerad a annoncé qu’elle est membre d’un jury pour la première fois en Algérie dans un festival de cinéma. Elle a été sollicitée pour des jurys en Tunisie et en Italie, par le passé.
 

Nuri Bilge Ceylan évoque Karim Aïnouz

Nuri Bilge Ceylan a, pour sa part, confié qu’il entend découvrir le cinéma algérien. «J’aime bien les films que fait l’algérien Karim Aïnouz, un cinéaste établi au Brésil», a confié le réalisateur de Il était une fois en Anatolie. 

Nuri Bilge Ceylan est, pour rappel, détenteur de plusieurs prix prestigieux dont une Palme d’or en 2014 au Festival de Cannes pour le film Winter Sleep (le sommeil d’hiver). «Dans les festivals, il y a beaucoup de surprises. On peut regarder un film et ne pas l’aimer d’un premier visionnage. Et, on peut l’apprécier après», a-t-il dit. 

Justine Barda a brièvement parlé de son expérience avec la plateforme Telescop Film qui propose des milliers de films étrangers au public américain. «Telescope Film s’appuie sur une base de données de plus de 600 000 films et séries internationaux, avec un accès en un clic à plus de 200 services de streaming. 

Nous proposons également de la personnalisation et une communauté de cinéphiles. En plus du site principal, il existe des microsites dédiés à chaque pays, région et festival», est-il indiqué sur le site. 

Jeudi, un public nombreux a assisté à deux films algériens, Frantz Fanon d’Abdenour Zahzah, projeté en avant-première algérienne, et Ben M’hidi de Bachir Derrais, projeté en hors compétition. 

D’autres longs métrages, en compétition, ont projetés dont Matria de l’Eespagnol Alvaro Gago et Carmen de la maltaise Valérie Buhagiar. 

 Annaba
Envoyé spécial Fayçal Métaoui

 

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