Dans un communiqué, signé de son président Rachid Malaoui, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap-Cgata) plaide pour «la régularisation des travailleurs migrants en situation administrative irrégulière, qui désirent résider et exercer les métiers en Algérie, ainsi que de lutter contre tous les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les migrants subsahariens et les membres de leur famille».
Et de rendre un hommage à «tous et à toutes les migrant(es) victimes dans leur parcours migratoire, notamment au niveau des frontières internationales.
Les frontières internationales, parlons-en, «c’est dans ces espaces contrôlés que généralement se produisent les tragédies qui emportent avec elles les vies et les espoirs de milliers de personnes désirant améliorer les conditions de leur vie et celle de leur famille. Le drame des migrants n’est pas uniquement aux portes de l’Union européenne, ce territoire où convergent l’ensemble des flux migratoires qui prennent naissance à partir des régions, du MENA, de l’Afrique subsaharienne, et de l’Asie, mais aussi ce drame se produit aux frontières du Maghreb et entre les pays du Maghreb, même s’il est très peu documenté, voire nullement documenté».
Selon le même document, il est question de «l’absence de voies légales d’entrée sur les territoires des pays du Maghreb pour les ressortissants des pays subsahariens, ne fait l’affaire qu’aux réseaux de passeurs et au crime organisé qui amassent des dizaines de millions d’euros par an, dans le trafic illicite des migrants juste entre le Niger et l’Algérie. De même les ramifications de ce trafic vont jusqu’aux frontières algéro-marocaines et algéro-libyennes. Sans chiffrer le coût de vies humaines perdues lors de ces traversées du désert, il va de soi, qu’une politique de suppression ou de facilitation de visa permettant au citoyen subsaharien d’entrer en Algérie légalement par voie aérienne et/ou terrestre est doublement avantageuse. En effet, c’est plus profitable à l’économie du pays et au secteur du transport d’une part, et d’autre part, il s’agit du meilleur raccourci pour assécher les ressources de la criminalité transnationale dans la région. Une criminalité qui d’ailleurs a trouvé un terreau fertile dans le plus hostile des déserts».
Le Snapap-Cgata considère que «la migration est un levier puissant pour le développement, et la situation migratoire en Algérie n’est pas celle de l’UE» et demande «la régularisation des travailleurs migrants en situation administrative irrégulière, qui désirent résider et exercer les métiers en Algérie, ainsi que de lutter contre tous les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les migrants subsahariens et les membres de leur famille».