Dans le temple historique du football national, le stade du 5-Juillet 62 en l’occurrence, avec cette fois une belle pelouse verdâtre et devant des gradins bien garnis ayant confectionné de somptueux tifos et ornés de couleurs des deux clubs en lice, le rouge et noir pour l’USMA et le vert et rouge côté MCA pour animer le grand Classico de la capitale.
Autre détail, les deux clubs algérois drivés par deux techniciens tunisiens ayant porté les mêmes couleurs du légendaire club de la capitale tunisienne l’Espérance. Pour diriger cet énième classico, la mission a échu au jeune arbitre fédéral, le longiligne Akram Mechairia.
Ce jeune arbitre de 33 ans, natif de la paisible ville de Bouchegouf, wilaya de Guelma, a, comme on le dit dans le jargon de l’arbitrage, globalement sorti son match. Ce jugement traduit l’absence d’influence négative de l’acte arbitral. Tout d’abord, l’arbitre Mechairia a tenu à respecter scrupuleusement l’horaire du coup d’envoi (18h). Pour un derby de cette importance avec son engouement populaire, ayant pris ses dispositions afin d’être suffisamment à l’avance sur le terrain et attendre plus de 4 minutes, jusqu’à 18h précises, pour donner le coup d’envoi est un acte d’autorité et de ponctualité. Un détail plus qu’important pour un match télévisé.
En plus de la qualification de ces deux clubs aux quarts de finale de Coupe d’Algérie, ce classico également avait un parfum africain que les deux clubs avaient confirmé sur le terrain. D’entrée de jeu, il y avait de l’engagement mais dans la limite de la correction. L’arbitre Mechairia a développé un arbitrage préventif. Tout comme, il faut rendre hommage aux acteurs et leurs staffs respectifs pour leur esprit sportif. Le premier quart d’heure appelé prise en main, fut réussi par l’équipe d’arbitres. C’était encourageant pour la suite. Car aussi bien pour les acteurs que l’équipe d’arbitres, la bonne entame réduit tout dilemme.
Les bonnes dispositions physiques et le sens d’anticipation de l’arbitre, sans abuser du sifflet et d’interventions intempestives ont contribué à donner à cette confrontation tant attendue, une issue positive. Même s’il y a eu trois Cheking VAR, nécessitant autant de pauses, aucune décision arbitrale prise à priori, sur le terrain, ne fut remise en cause.
En dépit de l’engagement, entre adversaires, plusieurs cas de sportivité et de fair-play ont été notés. Faut-il rappeler que la conduite (sportive ou agressive) des joueurs sur le terrain à un impact tellement capital sur les réactions des supporters sur les gradins. Pour venir aux faits saillants ayant marqué cette chaude confrontation, les trois buts marqués ainsi que les décisions disciplinaires prises (avertissements) aucune réserve. Le contact enregistré avant le deuxième but du MCA entre Benzaza de l’USMA et le joueur du Mouloudia d’Alger fut justement considéré comme normal et sans particularités.
Même au niveau de la cabine de la VAR, l’analyse prolongée (5’) suspectant même un hors-jeu du remiseur Réda Halaimia dernier passeur vers le buteur, conforta celle de l’arbitre prise sur le terrain. Concernant le temps additionnel rajouté à la 2e mi-temps estimé à 15e reste des prérogatives du pouvoir discrétionnaire de l’arbitre directeur en vertu de la loi 5. Le salut de l’arbitre par l’entraineur du club vaincu, Nabil Maaloul, est un geste de seigneur et confirme encore une fois la tradition du fair-play et du respect de l’adversité du club de Soustara.
En conclusion, une direction arbitrale réussie par l’équipe d’arbitres sur le terrain et celle en cabine de la VAR. Bonne continuation.