Devant le petit écran afin de suivre une rencontre de Coupe d’Algérie en son tour des 32es de finale, grande fut la (mauvaise ou plutôt désagréable) surprise de voir la silhouette de deux des trois arbitres sur le terrain. A première vue, tellement leur bedaine était apparente au point de devenir gênante, ça ressemblait à un match de gala dirigé par des arbitres en retraite depuis plusieurs années.
Ce qui était le plus irritant pour les observateurs, c’était la manière de courir de l’arbitre et de son assistant en course mode «pas chassés». Ce n’était vraiment pas beau, ni agréable du tout de voir cette image accablante, résultat d’une (grave) négligence d’arbitres retenus parmi le gotha «élite» pour donner satisfaction avec de bonnes performances.
Même en suivant des résumés de rencontres à travers le territoire national lors d’émissions sportives spécialisées, il n’est pas besoin d’énumérer des cas similaires où certains de nos chevaliers du sifflet reflètent cette malheureuse image de notre arbitrage. Pourtant, des tests physiques sont programmés à chaque début des phases aller et retour.
Et puis plus rien ? Il est vrai et vérifié qu’un arbitre, même en surpoids avec une bedaine, est en mesure de répondre favorablement aux différents tests physiques exigés pour avoir le quitus d’officier. Pour un arbitre qui veut aller loin et réussir une grande carrière, il ne doit aucunement négliger son hygiène de vie au risque de se voir écarté du circuit. Nul besoin de rappeler à nos jeunes arbitres qu’en plus de réelles dispositions physico-technico-tactiques arbitrales, une bonne et correcte hygiène de vie est un des facteurs de réussite pour durer parmi l’élite. Et cela sans omettre l’importance capitale des valeurs morales dans la vie d’un arbitre. Tout peut disparaître : la jeunesse, la forme sportive, la capacité de courir et même de bien apprécier les fautes, sauf la valeur morale et la droiture.
L’arbitrage, ce n’est pas uniquement organiser des séminaires où l’on passe en revue les récentes modifications apportées aux lois du jeu, des projections vidéos avec retour avec analyse des erreurs commises lors des prestations antérieures et autres conférences lues à partir de micro-portables. C’est aussi, et surtout, des tests médicaux spécialisés (capacité des réflexes par exemple)avec prise de poids et autres tests spécifiques (acuité visuelle) inopinés pour mettre nos arbitres devant leur responsabilité engagée à être en (pleine) possession de leurs aptitudes physiques, techniques, morales et mentales.
Tout comme il est recommandé de rappeler à nos vaillants arbitres qu’ils sont «guettés» par des personnes immorales qui rodent autour d’eux. La gestion (cruciale et décisive) de la phase retour du Championnat, où l’écart de points entre tous les clubs n’est pas conséquent, avec les prochains tours de Coupe d’Algérie qui restent à jouer requiert une forte mobilisation de toutes les parties pour sauver l’image de marque de notre football et de son arbitrage.