Le Capitanat d’équipe en débat : Pourquoi certains joueurs disjonctent-ils ?

19/02/2025 mis à jour: 18:30
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Nos capitaines d’équipe ont-ils été initiés à ce rôle de responsabilité qu’ils doivent assumer en public ? D’abord, faut-il savoir qui est parmi les joueurs d’une équipe, peu importe la catégorie d’âge, le plus apte à assumer ce rôle ou à qui échoit ce fameux brassard, ô combien important, de capitaine d’équipe ? Certains, pas au fait de ce qui se passe sur et en dehors des terrains, pensent erronément que le capitaine d’équipe doit être le meilleur joueur avec un bagage technique et physique parmi ses coéquipiers. Négatif.

Certes, certains joueurs peuvent avoir ce potentiel combiné avec des références morales et de connaissances des lois du jeu. Ce n’est nullement la qualité technique, sa (grande) taille ou même l’ancienneté au sein du club qui doivent prévaloir quant au choix de confier le brassard de capitaine d’équipe. C’est plutôt les capacités morales, mentales, la retenue et le calme savamment mariés à une sagesse caractérielle avec cet impact d’autorité morale qu’il exerce aimablement sur l’ensemble de ses coéquipiers.

En résumé, le capitanat constitue le premier pas qu’assume un jeune joueur sur le plan de la responsabilité sur l’ensemble de ses coéquipiers. Chez les grandes nations de football, un capitaine d’équipe, en plus du symbole qui l’identifie de responsable de ses coéquipiers avec le port du brassard, doit être au fait des lois du jeu afin de pouvoir assumer des missions.

Car avant le début de la rencontre, il doit signer au bas de la feuille de match, assumant de facto ce qui est porté comme renseignements administratifs concernant ses coéquipiers. Il assiste à la réunion d’avant-match avec le spic de l’arbitre et éventuellement d’autres officiels, relatif aux recommandations d’usage et règles de l’arbitrage de la compétition. Tout comme il a le privilège d’assister au protocole d’avant-match (choix du tos, échange de fanions avec le capitaine adverse, la photo souvenir en compagnie des officiels, etc).

Pendant le déroulement de la partie, si l’arbitre a une recommandation ou consigne à communiquer aux joueurs d’une équipe, c’est vers leur capitaine qu’il s’adresse. Après une finale et lors du cérémonial de remise du trophée, le capitaine a cet honneur de le recevoir en premier. Précision de taille : le brassard du capitanat n’arroge pas, pour autant, le droit et la qualité de contester les décisions de l’arbitre ou de ses assistants. Le capitaine d’équipe est responsable de ses coéquipiers. Il est le relias entre eux et l’arbitre.

Tout en se tenant correctement et sans gesticulation vers le public incitant au désordre, il peut, cependant, attirer l’attention de l’arbitre sur un fait de jeu ou autre qu’il n’«aurait» pas vu. Le capitaine d’équipe encourage et encense ses coéquipiers à remonter un score, à se calmer, à respecter le public et à respecter les officiels. Pendant le match et à l’arrêt du jeu, le capitaine d’équipe est le seul à pouvoir parler avec l’arbitre pour lui signifier que son équipe veut faire des réserves techniques concernant une décision prise.

En outre et depuis l’avènement de la technologie de la VAR, certains capitaines d’équipe pensent qu’il est de leur droit de courir vers l’arbitre, accompagné de ses coéquipiers, à l’effet de l’inviter à aller consulter l’écran sur le bord du terrain de la VAR, de vouloir l’influencer ou l’en empêcher en lui parlant alors qu’il est en discussion d’échange avec la cabine de la VAR. C’est un comportement de contestation passible de sanction disciplinaire. Le capitaine et ses coéquipiers risquent des sanctions disciplinaires pour ce comportement de contestation et d’influence. En conclusion : le brassard du capitanat est un exemple de correction. Un privilège. Une responsabilité. Il  se mérite. 

 

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