Devant ses partisans, réunis à la Maison de la culture de la ville de Tiaret, Abdelaali Hassani Cherif a appelé hier les électeurs à «voter massivement» le 7 septembre prochain. Selon lui, «les rangs des partisans du boycott des élections, qui porte atteinte au processus électoral, régressent de plus en plus».
Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, Abdelaali Hassani Cherif, poursuit son périple électoral. Après une tournée dans certaines wilayas de l’est du pays, le président du mouvement islamiste a pris, hier, la direction de l’Ouest. Il a choisi, à cet effet, Tiaret, une wilaya ayant une très riche histoire.
Et le prétendant à la magistrature suprême du pays n’a pas manqué de souligner cette caractéristique, et de rappeler, ce faisant, deux importantes étapes de la Guerre de Libération nationale : les événements du Nord-Constantinois du 20 Août 1955 et le Congrès de la Soummam, du 20 Août 1956.
Fait rare chez les acteurs de la mouvance islamiste, Abdelaali Hassani Cherif a souligné le grand apport du Congrès de la Soummam, tenu à Ifri Ouzellaguen, à Béjaïa, en 1956. «Nous célébrons aujourd’hui deux événements importants. Le premier, le 20 Août 1955, qui a marqué l’escalade dans la lutte armée.
Le second est le 20 Août 1956 avec la tenue du Congrès de la Soummam, qui a mis en place une planification précise de la Guerre de Libération (…).
Je ne comprends pas pourquoi certains veulent minimiser la portée de ce Congrès, préparé et tenu par des dirigeants de la Révolution, dont Zighoud Youcef et Abane Ramdane», déclare-t-il. Il affirme avoir, lui-même, «un lien, avec le Congrès de la Soummam», puisque son oncle maternel, le chahid Abdelaali Benbatouche, «était le secrétaire particulier de Zighoud Youcef à l’époque. Je suis fier de ce lien».
Devant ses partisans, réunis à la Maison de la culture de la ville de Tiaret, Abdelaali Hassani Cherif appelle aussi les électeurs à «voter massivement». Selon lui, «les rangs des partisans du boycott des élections, qui porte atteinte au processus électoral, régressent de plus en plus».
«Je leur dis que vous n’avez plus aucun rôle à jouer dans le pays», dit-il. Enchaînant, il estime que la «prochaine élection présidentielle est décisive pour conférer la légitimité nécessaire aux institutions de l’Etat». «Le prochain président de la République doit bénéficier du soutien du peuple. Protéger le pays est une responsabilité politique et populaire, et le prochain Président doit avoir le soutien populaire», ajoute-t-il.
Le président du MSP insiste également sur la «mobilisation et la cohésion de tous, afin de s’opposer aux projets ciblant l’Algérie et son peuple». «Nous devons nous opposer aux plans ciblant l’Algérie. Ce qui se passe en Palestine, au Liban, au Soudan, en Iran, en Irak, en Syrie, en Libye et dans de nombreux pays est une indication qu’une volonté sioniste-occidentale cible la nation tout entière», explique-t-il.
Et d’ajouter : «Il n’y a pas de candidat qui ait une approche consensuelle, mais chacun des candidats à une approche différente des autres. Les événements d’Octobre 1988 et le mouvement populaire de février 2019 ont vu le peuple algérien sortir dans la rue pour exprimer sa soif et son désir de vivre libre dans la diversité et le pluralisme.» Aujourd’hui, déclare-t-il, «tous les candidats sont des patriotes et ont des programmes et des idées, c’est le peuple qui les départagera».
Après avoir rappelé les atouts de la wilaya de Tiaret dans les domaines agricole et industriel, le candidat du MSP met l’accent sur «l’impératif d’élaborer des études approfondies sur les moyens de promouvoir le développement local», appelant à «investir dans la ressource humaine chargée de la gestion, en accordant un intérêt particulier à la famille, à l’enseignement, à la formation et à l’encadrement».
Sur sa lancée, Abdelaali Hassani Cherif s’engage également à «lutter contre la corruption et la bureaucratie, à développer la numérisation, à encourager l’investissement et à créer de petits et moyens projets». Il promet aussi, en cas de victoire, «de réviser les statuts particuliers dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle».