Le 8e Festival culturel international d’art contemporain (IFCA) a été inauguré, mardi, au palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger par le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, en présence de plasticiens professionnels, algériens et étrangers, issus de 39 pays, dont la Palestine, invité d’honneur de cette édition.
Placé sous le slogan «Pour un nouvel héritage», le 8e IFCA a été ouvert en présence de hauts fonctionnaires de l’Etat algérien, de représentants des deux chambres parlementaires, ainsi que ceux des missions diplomatiques accréditées à Alger, celles des pays participant à ce grand événement notamment. Dédiée à l’art contemporain, cette grande manifestation culturelle internationale, qui revient après plusieurs années d’interruption, rassemblera, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et jusqu’au 7 décembre, des œuvres réalisées par 70 artistes algériens et étrangers représentant 39 pays issus des cinq continents. Des travaux artistiques de créateurs palestiniens exposés dans ce Festival abordent la résilience du peuple palestinien, à Ghaza notamment, face à l’abjection et la barbarie de l’armée terroriste sioniste. Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Culture et des Arts a «salué les artistes algériens où qu’ils se trouvaient, qui ont mis leur art au service de la paix, de l’amour et de la beauté esthétique et qui œuvrent à servir l’Algérie et à défendre sa culture, son authenticité et sa civilisation».
M. Ballalou a également salué la Palestine, dont la présence à ce Festival constituait un «message de résilience adressé au monde entier», rappelant que son statut d’invité d’honneur au 8e IFCA traduisait à son égard tout le respect et l’élan de fraternité inébranlable et de soutien indéfectible de l’Etat et du peuple algériens. Qualifiant le 8e IFCA de «belle et grande manifestation», de «renaissance culturelle et artistique» et d’«étape importante dans l’histoire de l’art, car valorisant les efforts consentis en faveur de l’artiste», le ministre de la Culture et des Arts a rappelé, à cet effet, l’«avènement du statut de l’artiste, la prise en charge de sa situation socioprofessionnelle, son encouragement à créer des espaces artistiques et l’ouverture d’écoles et d’instituts de formation». Réitérant aux associations culturelles l’accompagnement de son département sur les plan moral, financier et administratif, M. Ballalou a annoncé la «promulgation prochaine d’une loi sur les coopératives artistiques qui permettra aux artistes de créer leurs propres institutions culturelles, artistiques et sociales à but lucratif».
Il a également lancé un appel à tous les artistes et les professionnels de l’art algériens, établis en Algérie ou à l’étranger, pour «contribuer à la renaissance culturelle et artistique, par l’instauration d’un marché de l’art qui puisse garantir un climat favorable à la création de richesse». Le ministre de la Culture et des Arts a conclu avec le souhait de «réussir, tous ensemble, le changement espéré dans la conception même de toute manifestation culturelle» qui doit, selon lui, sortir de la «vision du simple spectacle ponctuel» pour s’élever à celle d’un «véritable projet porteur d’une dynamique culturelle et artistique».
Des professionnels issus de plusieurs pays partageront leurs expériences dans le domaine, à l’occasion d’un Forum durant lequel se tiendront également des rencontres thématiques prévues à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger Ahmed et Rabah Asselah sur les problématiques de diffusion et de l’économie des arts, ainsi que les espaces d’exposition électroniques. Une autre rencontre sur le thème de «l’art de la résistance palestinienne» sera animée par des artistes palestiniens de renom, à l’image de Steve Sabella, Tayseer Barakat, Hani Zurob, Rafat Asad, Areen Hassan et Bashar Alhroub. «L’Algérie, qui a toujours exprimé son soutien politique constant au combat du peuple palestinien et à sa résistance contre l’occupant sioniste, soutient également cette noble cause à travers l’art et la culture», a affirmé le commissaire du 8e IFCA, le plasticien Hamza Bounoua. Par ailleurs, un hommage à des artistes peintres disparus est également au menu de ce Festival, avec la présentation des collections privées de Baya, Arezki Larbi, Salah Hioune, Djamel Larouk et Kamel Nezzar.