Les sétifiens sont arrivés hier à Tunis, avec l’obligation de réussir un bon coup à Carthage. Le changement de coach a, le moins que l’on puisse dire, ravivé la flamme des partenaires de Djabou, retrouvant soudainement la joie de travailler, de s’en donner à cœur joie, et d’être ensemble.
Malgré les problèmes financiers et un plan de charge des plus démentiels, les Noir et Blanc abordent la difficile manche de Radès où l’EST n’est pas facile à jouer, avec de meilleures dispositions psychologiques. Avec une nouvelle conception du travail et une autre approche, le collectif adhère pleinement à la méthode Darko.
S’appuyant sur les observations du match aller, le Serbe qui n’a pas le temps pour tout refaire, a beaucoup insisté sur les situations de jeu devant les bois adverses, le positionnement de ses attaquants, le placement des porteurs d’eau, la relance et le pressing sur le porteur du ballon.
Secondé par Rédha Bendris, en attendant l’arrivée de son adjoint Tarek Madkour, le Serbe attend un sursaut d’orgueil de ses protégés, lesquels devront hausser l’intensité, reproduire les efforts inhérents à la Ligue des champions, livrer un grand combat s’ils veulent bien entendu damer le pion à leurs vis-à-vis et composter le ticket du dernier carré. Sanctionné par la Confédération africaine de football (CAF), l’EST n’aura pas l’appui de son public. La confrontation se jouera donc à huis clos. L’absence du bouillonnant public tunisois n’est pas une mauvaise affaire pour les gars de la capitale des hauts plateaux, lesquels n’ont rien à perdre. Pour ces nouvelles retrouvailles, Darko a convoqué 22 joueurs.
Souffrant d’une déchirure musculaire, le jeune Darfalou n’est pas du voyage. Il en est de même de Dali, Hachoud et Ouassaa. Ces trois jeunes payent cash le veto d’une direction faisant dans le deux poids deux mesures. Pour son baptême du feu, Darko ayant convié hier soir sa bande à une ultime séance technico-tactique, fera de la séance de ce soir, prévue à 22h, une opération de repérage. Circonstances obligent, le coach ententiste qui vient d’entamer sa mission, ne va pas chambouler son effectif. Il va certainement reconduire, à un joueur près, le même groupe du match aller, bouclé sur un score vierge. Pour continuer l’aventure, une réaction s’impose à Radès.
Pour ce faire, les Sétifiens devraient afficher, en dehors d’une extraordinaire force mentale, un sens du collectif absent depuis le début de l’exercice, un engagement physique à la dimension de l’événement et montrer d’autres dispositions dans l’envie et dans le jeu. Pour éviter une nouvelle désillusion, les partenaires de Khedairia connaissent non seulement le chemin à emprunter mais ne devraient en aucun cas faire de l’EST un montagne russe, d’autant plus que le partage des points est interdit en pareilles circonstances.