L’Afrique s’est distinguée en enregistrant ce montant grâce, notamment, à un mégaprojet dans le secteur du tourisme en Egypte.
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique ont enregistré une importante hausse de 84% en 2024 pour s’établir à 94 milliards de dollars, selon le Rapport annuel sur les IDE publié le 20 janvier dernier par ONU Commerce et Développement (l’ex-Cnuced).
L’Afrique s’est donc distinguée en enregistrant ce montant grâce, notamment, à un mégaprojet dans le secteur du tourisme en Egypte. Selon l’ex-Cnuced, la valeur des projets «greenfield» – nouveaux investissements sur les marchés étrangers – a bondi de 93% aux Etats-Unis, atteignant 266 milliards de dollars, sous l’impulsion des mégaprojets de semi-conducteurs.
Le Royaume-Uni a également enregistré une augmentation de 32% des investissements de création, pour atteindre 85 milliards de dollars, et l’Italie a fait un bond remarquable de 71%, pour atteindre 43 milliards de dollars. L’Europe, en revanche, a été confrontée à de fortes baisses dans ce cadre.
Au niveau mondial, les IDE, en 2024, ont augmenté de 11% pour atteindre un montant estimé à 1.400 milliards de dollars, mais a diminué de 8%, si l’on exclut les flux transitant par les économies intermédiaires européennes – qui servent souvent de points de transfert pour les investissements avant qu’ils n’atteignent leur destination finale. Ce qui reflète, selon le rapport, «une dynamique économique changeante et des incertitudes persistantes». Les IDE vers les pays en développement ont chuté de 7% en 2023, pour atteindre 867 milliards de dollars.
Le durcissement des conditions de financement a entraîné une chute de 26% des financements internationaux de projets, essentiels pour les investissements en infrastructures.
Par secteur, les investissements ont augmenté dans des secteurs manufacturiers à forte valeur ajoutée, comme l’automobile et l’électronique, dans des régions et des pays ayant un accès facile aux principaux marchés. Cependant, dans de nombreux pays en développement restent marginalisés.
IDE, c’est quoi ?
Les investissements directs à l’étranger, ou investissements directs étrangers (IDE en abrégé, traduction de l’acronyme anglais FDI pour foreign direct investment), également appelés investissements directs internationaux (IDI) par l’OCDE, sont les mouvements internationaux de capitaux réalisés pour créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger ou pour exercer le contrôle ou une influence significative sur la gestion d’une entreprise étrangère.
Les IDE sont un élément moteur de la multinationalisation des entreprises et recouvrent aussi bien les créations de filiales à l’étranger que les fusions-acquisitions transfrontières ou les autres relations financières, notamment les prêts et emprunts intra-groupes.
Deux motivations principales sont à l’origine des IDE : d’une part, la réduction des coûts : exploitation à distance de ressources naturelles coûteuses, voire impossibles, à transporter ; utilisation d’une main-d’œuvre moins onéreuse, d’où la crainte que les IDE puissent participer au mouvement de délocalisation ; optimisation fiscale.
D’autre part, la conquête de nouveaux marchés, difficiles à pénétrer par les seules exportations. Si l’effet des IDE est généralement considéré comme positif sur la croissance des pays d’accueil, notamment grâce aux transferts de technologie induits, il est plus discuté et ambigu sur le commerce international, sur l’emploi dans les pays investisseurs, sur les conditions de travail et sur l’environnement. (source : wikipédia)