L’artiste M’hamed Irki n’est plus : Reconnaissance et admiration

26/02/2024 mis à jour: 18:56
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M’hamed Irki est la enieme perte d’ une perle du chapelet artistique de la cité qui s’en va, emportant avec lui tout un pan de l’histoire culturelle

L’artiste peintre M’hamed Irki est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 75 ans.

 

Faisant de l’impressionnisme sa principale école d’art, le défunt est resté fidèle à son pinceau en dépit des aléas de l’âge... et du temps ! «J’ai eu la chance de le rencontrer et d’être une de ses élèves. 

Pendant ses magnifiques moments de partage,  il m’a parlé de sa passion pour la peinture, de ses sources d’inspiration, de ses aventures et  de ses projets! Il m’a fait part aussi de son immense chagrin le jour où les terroristes ont détruit son atelier, ses œuvres, ses collections... un jour qui est resté gravé à jamais dans sa mémoire ! Il a toujours été courageux, créatif malgré les aléas de la vie et des déceptions !», se souvient Fatma Zohra Bouaouni, juriste de formation et artiste-peintre de passion, abattue après avoir été informée du décès de son «maître». 

Pour elle et pour de nombreux artistes en herbe, son atelier a toujours été un endroit de partage de joie et de belles rencontres, et ce,  en dehors du volet apprentissage... Yerki, qui restera vivant dans nos mémoires, était un artiste exceptionnel qui mérite toute notre reconnaissance et notre admiration. 

Il nous a fait rêver, il nous a émerveillé, émus, et des fois fait pleurés ! Adieu l’artiste dans un monde meilleur que le nôtre, je suis certaine que tu vas trouver ce que tu as toujours imaginé, un Paradis aux couleurs multiples qu’on n’a jamais connu ! Ta voix résonne toujours à l’intérieur de moi, à chaque fois que je prend le pinceau, cette voix qui m’incite et me pousse à libérer le fin fond de moi!, a-t-elle ajouté. 

Son ami, l’artiste musicien Farid Khodja estime qu’il s’agit d’une enieme perte d’ une perle du chapelet artistique de la cité qui s’en va, emportant avec elle tout un pan de l’histoire culturelle. Une personne d’une sensibilité et modestie déconcertantes. 

Passionné d’art pictural, amoureux de sa ville, il a su d’un trait de pinceau redonner au paysage artistique blidéen toute sa grandeur et gloire. Je suis triste, profondément meurtri par la disparition de l’ami des arts et des artistes. Que Dieu l’accueille en Son vaste Paradis.

Passionné dès son jeune âge par le monde pictural, M’hamed Irki a été attiré par les beaux arts. Au début des années 1970, il fait des études dans le domaine en s’inscrivant à la prestigieuse école des beaux arts d’Alger, où il avait comme enseignant (entre autres) le grand Issiakhem et Denis Martinez. 

Ayant choisi l’enseignement par la suite à l’Institut technologique de l’éducation de Bouzareah (ITE),  puis de la presse, il a formé plusieurs générations de peintres, avérés ou passionnés, dans son atelier situé à la place du 1er Novembre, au sein du siège de l’association culturelle El Manar depuis une trentaine d’années. 

Aujourd’hui, sa non présence sur les lieux laisse un grand vide physique, mais surtout artistique....

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