L’artiste a été inhumé hier à Tizi Ouzou : Hassen Abassi s’en va en toute simplicité et discrétion

07/07/2024 mis à jour: 21:50
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Photo : D. R.

Une foule nombreuse a accompagné, samedi dernier, le chanteur Hassen Abassi à sa dernière demeure où il repose désormais en paix au cimetière de M’Douha, au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou.

L’artiste s’est éteint au CHU Nedir Mohamed où il était hospitalisé depuis plusieurs jours.  Il est décédé à l’âge de 80 ans des suites d’une maladie. Parmi les nombreux anonymes qui ont assisté à l’enterrement du défunt, on note, entre autres, la présence de plusieurs chanteurs, dont Si Moh, Mouloud Assam, Djaffar Aït Menguellet, Salah Mammer, Omar Aït Mouloud, Hocine Ouahioune, Yasmina et Djamila Kerdja.

D’autres figures du monde sportif, à l’image de Mouloud Iboud, étaient également présentes aux obsèques de l’artiste disparu. On a remarqué également parmi la foule la présence de l’acteur Salem Aït Ali Belkacem connu sous le nom d’artiste Oussalas, qui est aussi membre à l’APW de Tizi Ouzou.

Même ceux qui n’ont pas pu se déplacer à Tizi Ouzou pour rendre un ultime hommage au défunt ont exprimé leur compassion avec la famille de l’artiste à travers leurs messages postés sur les réseaux sociaux. «C était un grand artiste, élève de Dda Cherif Kheddam. Paix à leurs âmes. Toutes mes sincères condoléances à sa famille»,  souligne  le chanteur Abbès Ath R’Zine.

Par ailleurs, il est important de rappeler que  Hassen Abassi, de vrai nom Amar Medjkane, est né en 1944, dans le village Ath Abbès, commune des Ouacifs, à 40 km au sud-est de Tizi Ouzou. Il entame son aventure artistique   au milieu des années 1960, avec des chansons immortelles comme Cbaḥa t’murt-iw, A si flen, Zwaj youɣal d-tjara, Akka ibɣan lwaldin ou encore Ah ya ddunit.

Ce dernier texte demeure toujours d’actualité puisqu’il met en avant des questionnements sur la vie. «Je partirai sans t’avoir compris.» Ddunit, la vie qu’il considère, dans son texte, comme un secret qu’il ne peut jamais comprendre en raison, chante-t-il, de ses multiples faces cachées.

«Pourquoi tant de  conflits ?», «pourquoi tant  de guerres» et «pourquoi la haine entre citoyens», dit-il avec des mots subtiles accompagnés d’une musique qui concordent parfaitement avec les paroles. Hassen Abassi a entamé sa carrière artistique avec, à la clé, des consécrations. Il a, d’ailleurs, décroché, en 1966, le deuxième prix d’un concours de chant organisé par la télévision à la salle Ibn Khaldoun, à Alger.

La première place de cette compétition avait été occupée par Abdelkader Chaou. «Entre 1969 et 1973, il participe à plusieurs festivals, semaines culturelles et tournées artistiques à Alger, Oran et d’autres villes du pays, ainsi qu’à travers des campus, en compagnie de Chérif Kheddam et Nouara.

Il a également participé à l’émission de la Chaîne II  ‘Music-hall si’radio’ de Kamel Hamadi, composé les musiques des chansons de Nouara Tecnam uk af zzin-iw et Niɣak sbah l’xir  écrites par le poète Ben Mohamed et écrit deux pièces de théâtre radiophoniques intitulées D-l’mktub nneɣ d’yir rray  et  I ḍelli anda yella», témoigne-t-on . Dans sa vie professionnelle, Hassen Abassi a exercé comme cadre de la santé à Tizi Ouzou jusqu’à sa retraite. Aujourd’hui, il  s’en va en toute simplicité et discrétion, à l’image de sa vie. 
 

 

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