Israël vient de reconnaître que son armée a été à l’origine de l’assassinat de six de ses ressortissants détenus à Ghaza par le Hamas, après l’attaque du 7 octobre 2023. Ces prisonniers enlevés par le Hamas auraient étés tués, ainsi que leurs six gardiens palestiniens, lors d’une attaque sioniste, en février dernier.
Si l’information a suscité consternation en Israël, les médias dans les pays occidentaux ont très peu ou pas du tout commenté cette information.
On comprend plus aisément la raison de ce silence médiatique, quand on sait que dans ces mêmes pays, les élites politiques, comme les moyens d’information «mainstream», se sont toujours attelés, dans leur grande majorité, à démontrer et à soutenir l’idée que l’entité sioniste serait un des Etats les plus démocratiques de la région, et son armée la plus éthique et la plus respectueuse des droits humains au monde !
Et ce, malgré l’existence d’une directive de Netanyahou aux militaires à ne pas hésiter à sacrifier la vie d’Israéliens, s’il le faut, afin qu’ils ne soient pas fait prisonniers et utilisés comme monnaie d’échange par la résistance palestinienne, comme ce fut le cas par le passé !
La guerre génocidaire que mène Israël contre les Palestiniens et l’acharnement de ses ordonnateurs, que sont Netanyahu et les suprémacistes de son gouvernement à poursuivre le nettoyage ethnique jusqu’à son terme, prouvent qu’il n’en est rien de cette soi-disant éthique ou morale.
Bien au contraire. Un génocide d’une rare intensité depuis la Seconde Guerre mondiale, qui a, jusqu’à présent, entraîné la mort de plus de 45 000 personnes dont près de 70% sont des femmes et des enfants, et plus de 100 000 blessés, se poursuit avec acharnement.
Tous ceux qui ont encore des doutes à admettre qu’Israël mène une guerre génocidaire devraient se rendre à l’évidence devant les méfaits, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, perpétrés par l’armée sioniste contre les Palestiniens depuis 1947.
Et surtout changer d’opinion, après les aveux de l'ancien ministre de la Défense israélien, Moshe Yaalon, qui s’est dit convaincu que celle-ci se livrait bel et bien à un nettoyage ethnique en Palestine. A moins que d’être de mauvaise foi et faire preuve ainsi d’un parti pris évident en faveur d’Israël. Mais plus grave encore, de manifester ainsi un appui aux suprémacistes et racistes de Tel-Aviv, et de cautionner leurs crimes.
Par leur soutien inconditionnel à cette entreprise mortifère d’extermination des Palestiniens, ils se font complices d’un génocide. Tout comme par leur complaisance qu’ils affichent à l’égard de l’entité sioniste, ils contribuent à renforcer son impunité.
La Cour pénale internationale (CPI) comme la Cour internationale de Justice ont mis en évidence que les éléments matériels d’un génocide dans les territoires palestiniens existent bel et bien, et que ses ordonnateurs, à savoir Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, sont clairement responsables et, depuis, formellement inculpés par l’émission d’un mandat d’arrêt international émis par la CPI.
La Commission des droits de l’homme des Nations unies a, pour sa part, mis en garde en août les pays qui se rendraient complices des crimes d’Israël par leur soutien inconditionnel qu’il soit politique, diplomatique, économique ou matériel avec la vente d’armes et d’équipements militaires. Elle a appelé tous les pays à cesser toute relation de ce type.
Le ton est d’ores déjà donné par les pays occidentaux qui ont clairement affiché leur volonté de ne pas appliquer le mandat d’arrêt de la CPI et les autres. Le clivage s’établit désormais entre ceux qui se sont placés du côté du droit international et ceux qui sont prêts à lui faire subir une entorse et fouler aux pieds les principes humanitaires, le droit et la justice internationale.