Lancement de la campagne moisson-battage à Biskra. :Les céréaliers peuvent mieux faire

28/05/2022 mis à jour: 02:13
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La wilaya est en passe de devenir un pôle national de production de céréales (Photo : El Watan)

C’est à partir d’une exploitation agricole privée de la commune de Aïn Naga produisant des semences céréalières que le wali de Biskra, Abdallah Abinouar, accompagné des autorités locales, a donné, mardi dernier, le coup d’envoi de la campagne de moisson-battage.

L’augmentation de la production de cette denrée alimentaire dont les prix flambent sur les marchés internationaux constitue un défi pour les céréaliers et les responsables du secteur de l’agriculture. Amputée de six communes constituant la nouvelle wilaya d’Ouled Djellel, la wilaya de Biskra enregistre cette année une baisse de sa production céréalière d’environ un million de quintaux, car Doucen et Sidi Khaled, des communes rattachées à Ouled Djellel sont d’importants pôles de production agricole.

En dépit de cela, la direction de l’agriculture affiche des prévisions de 820 000 q de céréales, dont 424 000 q de blé dur, 180 000 q de blé tendre, 200 000 q d’orge et 20000 q d’avoine pour une superficie totale de presque 25 000 ha. Néanmoins, avec une production moyenne de 50 q par hectare, les céréaliers de Biskra sont encore loin des standards fixant la production de 70 à 80 q par hectare emblavé afin d’être complètement rentable. «Les céréaliers de la wilaya adhérent à la politique nationale visant à augmenter la production mais nous continuons à pâtir de nombreuses difficultés telles que la qualité des semences, la difficulté d’obtenir des autorisations de forer des puits, de régulariser notre situation administrative de propriétaires terriens car la majorité d’entre nous active presque dans la clandestinité, ainsi que de la hausse des prix des engrais, de la main d’œuvre et de la location des engins agricoles comme les moissonneuses-batteuses. Nous avons les moyens de mieux faire pourvu que nos voix soient entendus pour résoudre tous les problèmes», a confié Abdelhafidh Loucif, président de l’Association des producteurs de céréales de Biskra.

ENCORE DES EFFORTS À CONSENTIR

«En application des directives présidentielles, une attention particulière à été donnée cette année à la céréaliculture à Biskra où tous les moyens ont été mobilisés pour augmenter les surfaces ensemencées et la production. Le but est d’arriver à une autosuffisance pour cette wilaya qui pourra vendre ses excédents à d’autres wilayas. Nous avons apparemment atteint cet objectif bien que chaque hectare emblavé ait seulement rapporté de 45 à 50 quintaux. Cela reste insuffisant. Il faudrait arriver à 70 q par hectare. Pour faciliter le travail des céréaliers, un guichet unique est ouvert à la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) d’Oumache où ils trouveront toutes les réponses à leurs préoccupations et où ils pourront revendre leur production à raison de 6000 DA le quintal.

C’est une mesure conséquente de soutien aux céréaliers décidée par les pouvoirs publics. Biskra est en passe de devenir un pôle national de production de céréales», a déclaré le wali. En sus des services agricoles, de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), de l’Institut de la protection phytosanitaire des plantes (INPV), de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (ITDAS) et du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) qui sont directement impliqués dans le développement des pratiques culturales et l’amélioration de la rentabilité et de la productivité particulièrement dans les céréales, il y a une commission de wilaya qui accompagne les céréaliculteurs pour les phases de préparation des périmètres agricoles, des labours, de l’ensemencement, des moissons et de la commercialisation de leur production. 

En réponse à une revendication des producteurs de Frik et de Mermez, lesquels sont des épis de blé ou d’orge coupé encore verts, grillés et minutieusement concassés pour préparer la célèbre chorba, cette filière bénéficiera d’un soutien financier pour les concernés afin qu’ils modernisent leurs outils de travail et que cette tradition requérant un savoir-faire particulier ne se perde pas.

 

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