L’Algérie a réalisé des avancées significatives dans l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans divers domaines. Une stratégie nationale a été mise en place pour encadrer le développement de l’IA, visant à stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat.
L’organisation de la Conférence africaine des start-up, prévue en décembre 2024, est une opportunité pour enrichir le débat sur l’IA et son impact sur le développement économique.
Le secteur de la santé a été un des premiers domaines à adopter l’IA, permettant des diagnostics de plus en plus précis. Algérie Télécom a reçu des distinctions pour ses initiatives d’intégration de l’IA dans le services client et la gestion des réseaux. Plusieurs start-up algériennes ont décroché des prix et des reconnaissances internationales dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Spécialisée dans le développement de solutions de l’IA pour l’agriculture, la start-up Farm AI a remporté la deuxième place et le prix du meilleur choix du public au concours mondial Tech4Good organisé par Huawei en 2023. Son projet utilise des drones équipés d’IA pour détecter précocement la rouille, une maladie affectant les cultures céréalières. De son côté, la start-up Tarik Education Center a été lauréate du concours «Défi arabe pour l’IoT et l’IA à Gitex Dubai».
Cette distinction a été décernée dans le domaine internet des objets et l’intelligence artificielle organisé lors du Salon Gitex Global à Dubaï en 2023. Cette start-up a développé une plateforme numérique qui enseigne l’IA et la programmation aux enfants à travers des jeux électroniques ludiques.
Lors du même Salon Gitex à Dubaï, quatre autres start-up algériennes ont atteint les demi-finales de la «Supernova Competition» parmi 1800 start-up participantes. Un succès qui illustre le potentiel des start-up algériennes dans l’innovation technologique.
L’intégration de cette technologie au potentiel immense fait face à des défis majeurs, à l’image de la mise en place d’infrastructures numériques, l’investissement dans la recherche et le développement ainsi que le renforcement de programmes de formation spécialisés.
L’Algérie s’apprête à créer un «conseil» scientifique de l’intelligence artificielle, une instance consultative scientifique qui a vocation à proposer une stratégie multisectorielle pour le développement de l’IA.
Des établissements universitaires spécialisés dans le domaine de l’IA ont été créés, à l’image de l’Ecole nationale supérieure de l’intelligence artificielle. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Sonatrach ont paraphé récemment un accord cadre de partenariat au profit de l’Ecole nationale supérieure de l’intelligence artificielle pour la valorisation de la recherche.
Cette école publique collabore avec l’Université de Notre-Dame (Etats-Unis) et le Centre de développement des technologies avancées (CDTA), visant l’installation d’un hub de recherche au centre du technopôle de Sidi Abdellah (Alger). Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Huawei ont signé un accord-cadre de partenariat visant à soutenir la formation et la recherche.
L’accord prévoit la mise en place de programmes au profit des enseignants-chercheurs et des étudiants de l’ENSIA, ainsi que la facilitation du transfert des technologies. De son côté, la diaspora algérienne souhaite être impliquée dans les projets publics liés au domaine du numérique.