Laïd Rebiga salue les résultats de la commission d’historiens algériens et français : «La récupération des archives est un devoir national»

19/03/2024 mis à jour: 05:29
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Photo : D. R.

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, réitère l’exigence de récupération des archives et de tous les biens appartenant à l’Algérie qui ont été spoliés par le colonialisme français.

«La récupération des archives de la Révolution est un devoir national et un droit du peuple algérien», a-t-il déclaré, lors de son passage hier au forum de la Chaîne 1 de la Radio algérienne.

Selon lui, les demandes algériennes concernent quatre dossiers liés à la mémoire, dont les archives, les crânes des résistants, les déportés et les essais nucléaires. «La spoliation et le vol des archives étaient systématiques et se sont poursuivis depuis le début de la colonisation jusqu’à l’indépendance», a-t-il indiqué.

Dans ce contexte, Laïd Rebiga qualifie d’appréciable le travail accompli jusqu’à présent par la commission mixte d’historiens algériens et français, chargée de se pencher sur le dossier de la mémoire et de soumettre des propositions pour mettre un terme au contentieux historique qui mine les relations entre l’Algérie et la France.

«La commission coprésidée par Mohamed Lahcen Zeghidi a réalisé, jusqu’à présent, des résultats appréciables sur la question des archives», affirme-t-il, revenant, au passage, sur la célébration de la Fête de la victoire, coïncidant avec le 19 mars, ainsi que le 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale, dont la célébration fait l’objet de préparatifs avec l’installation, il y a quelques jours, d’une commission nationale.

Pour rappel, la commission mixte d’historiens algériens et français, chargée de travailler sur la colonisation française de l’Algérie (1830-1962), a soumis déjà plusieurs suggestions, dont celle concernant le volet des archives.

Sur ce sujet, les membres de la commission affirment avoir enregistré une avancée significative, en s’accordant sur la numérisation et l’ouverture d’un portail permettant l’accès aux archives des premières décennies de la colonisation.

Dans ce sens, il a été convenu de la restitution de deux millions de documents «numérisés» à l’Algérie ainsi que des «rouleaux» de documents de la période ottomane, deux crânes de résistants algériens et des objets ayant appartenu à l’Emir Abdelkader.

Dans une déclaration faite hier à l’APS, Mohamed Lahcen Zeghidi rappelle que «toutes les questions liées à la mémoire nationale, qui sont traitées dans le cadre des réunions de la commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire, connaissaient un progrès notable, et ce, en consécration des principes de la Déclaration d’Alger», signée le 27 août 2022 par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron.

Selon lui, au terme de la réunion de la commission, tenue le 25 février dernier au siège des Archives nationales françaises, plusieurs recommandations ont été soumises aux deux Présidents concernant les archives, dont «la définition de la qualité et du contenu des documents numérisés, la restitution de 5 mètres linéaires d’archives algériennes de l’époque ottomane ainsi que la remise de deux millions de documents numérisés des archives d’outre-mer».

Il rappelle, dans la foulée, que la visite de sa commission à 12 centres et institutions à Paris et ses environs, entre le 23 janvier et le 2 février 2024, avait permis «d’avoir des informations suffisantes et détaillées sur le patrimoine matériel spolié par l’occupant français, en témoigne ce qui est présenté dans les différents centres et institutions d’archives civiles et militaires spécialisées à Paris et ses alentours».
 


 

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