L’Aïd au centre anti-cancer d’Oran : Un instant de joie pour les enfants hospitalisés

03/04/2025 mis à jour: 03:32
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Photo : D. R.

Au service d’oncologie pédiatrique du centre anti-cancer Emir Abdelkader de Misserghine, l’atmosphère était différente. Loin de la routine hospitalière, les enfants atteints de cancer ont vécu un moment exceptionnel à l’occasion de l’Aïd El Fitr, grâce à l’engagement des bénévoles du Croissant-Rouge algérien et de l’association Sanabil El Khir d’Oran.

Les couloirs, habituellement empreints de silence et de gravité, se sont animés sous l’effet de la chaleur humaine et des gestes de solidarité. «Nous allons faire le tour de plusieurs hôpitaux, comme l’hôpital pédiatrique de Canastel et celui des grands brûlés, pour passer des moments conviviaux avec les enfants», a déclaré Mouchi Karim, président du comité de wilaya du Croissant-Rouge.

Munis de cadeaux, de gâteaux et de ballons, les bénévoles ont visité chaque chambre, offrant à ces jeunes patients un instant de répit et de sourires. Dans cet élan de générosité, l’hôpital s’est transformé en un lieu de fête où la douleur a momentanément laissé place à la magie et à la joie. «Nous tentons d’égayer cette journée et d’apporter un peu de bonheur à ces enfants, dont quelques-uns sont là depuis des semaines, voire des mois», a expliqué Abdelkrim Brahim, président de l’association Sanabil El Khir-Oran.

Allongé sur son lit, Abdelbaki, 12 ans, a vu ses yeux s’illuminer à l’arrivée d’une animatrice déguisée en personnage de Disney. Ses rires ont résonné dans la pièce, rompant le poids du quotidien. «L’hôpital est sa deuxième maison», confie sa mère, qui a passé tout le mois de Ramadhan à son chevet.

Elle souligne le soutien essentiel des associations et des bénévoles, qui apportent «des aides de différents types (médicaments, vêtements et aliments)», ainsi que le dévouement du personnel médical, mobilisé au quotidien pour alléger les souffrances des enfants.

Les jeunes malades viennent de différentes wilayas de l’Ouest et du Sud-ouest, à savoir Chlef, Mostaganem, Tiaret, Béchar… Unis dans la même épreuve, ils trouvent un réconfort précieux dans la présence des bénévoles, qui leur rappellent qu’ils ne sont pas seuls. «Un tel geste fait du bien à nos enfants et à nous, parents.

Ils ont besoin de se sentir vivants, de s’amuser comme tous les autres enfants», confie une mère en salle d’attente, le regard chargé d’émotion. Cet événement, bien que modeste, est un symbole fort. Il prouve que même dans les moments les plus difficiles, un élan de solidarité peut apporter un peu de bonheur et que ces enfants, malgré la maladie, ont droit à des instants de joie et d’amour. 

 

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