Laaziz Faid l’a annoncé hier : La loi sur le marché financier finalisée

15/01/2025 mis à jour: 04:07
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M. Faid présidant hier la cérémonie d’introduction officielle de la start-up Moustachir à la Bourse d’Alger - Photo : D. R.

Une série de mesures est prévue pour redynamiser la Bourse d’Alger et diversifier le financement de l’économie nationale. Les sukuks islamiques et le concept de la finance verte seront introduits dans le cadre de cette réforme, qui renforcera par ailleurs le rôle de la Cosob en tant qu’autorité de régulation du marché financier.

Le nouveau projet de loi sur le marché financier est fin prêt. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre des Finances, Laaziz Faid, dans son discours à l’occasion de l’introduction officielle de la start-up Moustachir à la Bourse d’Alger.

Confiée à la Commission d’observation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), l’élaboration de ce texte réglementaire viendra renforcer l’attractivité du marché financier via la réforme du cadre juridique actuel, à savoir le décret 93-10 relatif à la Bourse des valeurs mobilières (modifié et complété par l’ordonnance n° 96-10 du 10 janvier 1996 et la loi n° 03-04 du 17 février 2003). Il s’agit, en somme, de passer à un cadre juridique sous la forme d’une loi.

Le texte en question, qui interviendra après l’adoption du règlement 23-01 relatif au financement participatif, du règlement 23-04 relatif au règlement général de la Bourse des valeurs mobilières, ainsi que du règlement 24-01 relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, prévoit d’importants changements. Parmi les nouveautés, l’autorisation aux compagnies d’assurances à assurer le rôle d’intermédiaires en opérations boursières (IOB).

D’autres mesures sont également prévues pour redynamiser la Bourse d’Alger et diversifier le financement de l’économie nationale. Les sukuks islamiques et le concept de la finance verte seront introduits dans le cadre de cette réforme, qui renforcera par ailleurs le rôle de la Cosob en tant qu’autorité de régulation, au moment où la Bourse d’Alger s’apprête à accueillir d’autres entreprises cette année à travers l’opération de la Banque de développement local (BDL), dont la souscription aux nouvelles actions émises se fera dès la semaine prochaine (du 20 janvier au 20 février), alors que «leur introduction à la Bourse des valeurs mobilières se fera au cours du premier trimestre de l’année en cours», a précisé le ministre des Finances.

Mécanisme de financement des PME

Soit une année après l’arrivée du Crédit populaire d’Algérie (CPA) sur la scène boursière. Ce qui a été traduit, selon Laaziz Faid, par des «chiffres record et des indicateurs sans précédent mais aussi un vif intérêt sur la scène financière».

L’introduction hier de la start-up Moustachir, une première pour cette catégorie d’entreprise, apporte aussi une nouvelle dynamique à la Bourse, selon Laaziz Faid, qui qualifiera cette étape d’«importante et historique» sur le marché boursier, et «qui constituera certainement un levier et un mécanisme pour le financement des PME et des start-up, à même de fournir des solutions innovantes et un accompagnement pour le développement durable de leurs activités».

L’ouverture annoncée du capital de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy pour ce premier semestre de l’année entre également dans le cadre de cette diversification des sources de financement. Et ce, parallèlement au prochain lancement de l’emprunt obligataires de Tosyali Algérie en attendant celui d’Arab Leasing Corporation (ALC).

D’autres entreprises ont également émis le souhait de recourir au marché financier. Le lancement en 2024 du guichet unique du marché financier en tant qu’espace regroupant tous les acteurs du marché vise justement à simplifier les procédures et à faciliter l’opération d’introduction en Bourse au profit des entreprises. Des objectifs assignés également au portail électronique du marché financier.

Autant de démarches qui traduisent, de l’avis du ministre, «l’engagement du gouvernement à soutenir et à développer le secteur financier». Et ce, «en assurant tous les moyens et en mettant en place les mécanismes appropriés pour attirer le plus grand nombre d’entreprises, et à réaliser l’inclusion financière de manière à créer un climat de confiance qui soit un jalon essentiel dans le renforcement de la transparence et la bonne gouvernance des entreprises économiques».
 

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