La Suisse veut rejoindre le projet allemand de bouclier aérien

04/07/2023 mis à jour: 09:34
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Lancé par Berlin en octobre 2022, le projet baptisé «Euro Sky Shield», ou «bouclier du ciel européen», a déjà séduit 17 pays.

La Suisse, bien que neutre, a annoncé ce mardi 4 juillet vouloir rejoindre le projet allemand de bouclier du ciel européen, baptisé «Euro Sky Shield», dans le contexte de la guerre en UkraineL'annonce précède une réunion des ministres de la Défense de la Suisse, Viola Amherd, de l'Autriche, Klaudia Tanner, et de l'Allemagne, Boris Pistorius, les 6 et 7 juillet à Berne. À cette occasion, les ministres de la Défense vont signer «une déclaration d'intention concernant l'acquisition commune d'un bouclier antimissile européen dans le cadre de l'initiative European Sky Shield (ESSI) ainsi qu'un accord visant à promouvoir la collaboration en matière de recherche dans le domaine de l'armement», a indiqué le gouvernement suisse dans un communiqué.

Coopération internationale

Selon Berne, «il est dans l'intérêt de la Suisse d'orienter plus systématiquement sa politique de sécurité et de défense vers la coopération internationale et d'augmenter ses contributions». Le 1er juillet, l'Autriche, qui est également un pays neutre, avait déjà annoncé son intention d'adhérer au projet allemand de bouclier aérien. Lancé par Berlin en octobre 2022, le projet baptisé «Euro Sky Shield» ou «bouclier du ciel européen» s'appuie sur les systèmes antiaériens Iris-T allemands pour la défense antiaérienne de courte portée, sur le Patriot américain pour la moyenne portée et américano-israélien Arrow-3 pour la longue portée.

Ce futur «bouclier du ciel européen» a séduit jusqu'à présent 17 pays : 16 membres de l'Otan, dont le Royaume-Uni, les pays baltes ou encore la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège, ainsi que la Suède, candidate à l'entrée dans l'Alliance atlantique. En revanche, la France, l'Italie et la Pologne n'en font pas partie, Paris plaidant pour une défense anti-aérienne souveraine, avec des équipements européens. Dans le communiqué, Berne fait valoir que chaque pays peut définir dans quelle mesure il participe au projet et souligne que les États neutres ont aussi la possibilité de participer à cette initiative.

Toutefois, indique le communiqué, «afin de tenir compte des restrictions liées au droit de la neutralité, la Suisse et l'Autriche ont inscrit leurs réserves dans une déclaration complémentaire, notamment en vue d'exclure toute participation ou collaboration à des conflits militaires internationaux».

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