La situation sécuritaire volatile au Sahel, menace terroriste, narcotrafic : L’ANP redouble de vigilance aux frontières

14/09/2024 mis à jour: 00:24
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Photo : D. R.

Le ministère de la Défense nationale (MDN) a annoncé, jeudi dernier, l’arrestation de quatre terroristes activant dans la région du Sahel. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation efficiente de renseignements, les services de sécurité de l’Armée nationale populaire ont arrêté, au niveau du secteur militaire de Tamanrasset, en 6e Région militaire, 4 terroristes activant dans la région du Sahel. Il s’agit des terroristes Sekkouni Ibrahim, alias Taklou, Laalaoui Mohamed, alias Ouedha, El Aaloui Ahmed, alias El Khattab, et Terkzi Ahmada, alias Didi», lit-on dans un communiqué du MDN. 

Selon la même source, un autre «terroriste, à savoir Okba Kounta Sid Amar, alias Abou Nacer, s’est rendu aux autorités militaires du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar, en sa possession un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov, 2 chargeurs de munitions garnis et un appareil de communication radio».

«Ces opérations réitèrent, encore une fois, l’efficacité de l’approche adoptée par l'Armée nationale populaire et les efforts consentis par nos forces armées sur le terrain afin de venir à bout des résidus du terrorisme dans notre pays et asseoir la sécurité et la quiétude à travers l'ensemble du territoire national», a souligné le même communiqué.

Il ne se passe pas une semaine, rappelons-le, sans que l’ANP n’annonce l’arrestation et la reddition d’un ou plusieurs individus armés dans différentes wilayas de l’extrême sud du pays. Ces derniers viennent, souvent, des pays limitrophes, notamment du Mali et du Niger.

Instable politiquement depuis plusieurs années, le Sahel est devenu le ventre mou de la sécurité en Afrique. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso connaissent, en effet, une forte activité terroriste, favorisée, plus particulièrement, par les conflits politico-armés qui se sont exacerbés ces derniers mois dans ces trois Etats. Cette activité terroriste constitue, non seulement, une menace pour ces trois Etats, mais aussi pour l’ensemble de la sous-région.

La situation inquiète au plus haut point la communauté internationale. En août dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché, d’ailleurs, sur les moyens devant permettre à la communauté internationale d’enrayer l’expansion de ce fléau. L’instance onusienne a relevé, dans ce sens, qu’en l’espace de quelques années, l’Afrique de l’Ouest «est devenue l’épicentre du terrorisme mondial avec de nombreuses attaques et de vastes territoires sous le contrôle d’extrémistes violents».

Selon Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint en charge du bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies, cité par des médias occidentaux, si les groupes terroristes «étendent leur influence dans les Etats littoraux du Nord, un vaste territoire s’étendant du Mali au nord du Nigeria pourrait tomber sous leur contrôle effectif».

La présence de deux groupes affiliés au groupe Etat islamique, selon le Conseil de sécurité de l’ONU, compromet, selon lui, la stabilité de toute l’Afrique de l’Ouest. Les mouvements liés à Al Qaïda, ajoute la même source, ont également été évoqués comme une menace dans la région.

Pour y faire face, les délégations présentes ont toutes milité pour la mise en place d’une stratégie globale pour éradiquer le terrorisme. Une stratégie qui inclurait des initiatives de développement et de lutte contre la pauvreté pour mettre fin aux recrutements dans ces groupes. Par la voix de son représentant, l’Algérie a affirmé qu'«il faut permettre à l’Union africaine de mener des opérations contre le terrorisme, en allouant un financement durable, stable et suffisant».
 

 

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