Masters Algeria 2022 , la compétition de la pêche sportive en eaux douces a eu lieu le week-end passé au barrage de Douéra à Alger. Un événement «extraordinaire» avec une participation des internationaux mais aussi un geste écologique très recommandé.
Une journée caniculaire, un soleil de plomb et une chaleur accablante. Des conditions qui n’ont pas freiné les participants à la compétition de la pêche sportive, Master Algérie 2022 à y être et admirer leur activité préférée.
Une première du genre cette fois-ci, de par la participation internationale avec notamment la présence de plusieurs champions étrangers et particulièrement Milo Culombo, qui frôle les 70 ans, le champion italien et la légende de la pêche. Présent aussi Montalik, vice-champion du monde par équipe, champion de France plusieurs fois, très surpris d’ailleurs par «l’accueil chaleureux».
Sur les lieux, vendredi passé, la mise en place commençait à se faire à partir de 11h du matin et le coup de sifflet a été donné à 15h, au barrage de Douéra à Alger. Ils sont venus de plusieurs wilaya du pays. Un barrage poissonneux naturellement. Ils renouent ainsi avec une activité sérieusement perturbée à cause du stress hydrique où les barrages atteignaient leur niveau le plus bas.
L’année passée, par exemple, ce même barrage était presque à sec. «Cette année, un retour en force de la pêche en eau douce dans ce barrage qui est actuellement à moitie plein», explique Amine Ghazi, secrétaire général de l’Association nationale de la pêche de plaisance et sportive. Une pêche purement écologique, elle permet de garder l’équilibre écologique de l’écosystème du barrage.
La pêche sportive s’est donc «imposée» comme étant la meilleure solution pour mettre un terme au phénomène d’asphyxie des poissons ou autres. Une nouvelle discipline sportive qui allie compétitions et protection de l’environnement. Après pêche, pour les non-adeptes de cette activité, le poisson est relâché dans l’eau, opération «non kill», dit-on. Au plus grand bonheur des adeptes, le retour des eaux dans les barrages, près la pluviométrie enregistrée en fin avril et début de moi de mai.
Les week-ends étaient donc réservés pour les entraînements sur les lieux, de la pêche hors compétition en dépit, insiste Amin Ghazi du «manque de moyen». Mais, dit il, la relation est tellement magique et fantastique que «tous les obstacles sont oubliés une fois nous sommes au bord». Avant le coup de sifflet, les participants installent leur matériel dans leurs secteurs prédéfinis. Ils en y avaient au total 5 secteurs englobant chacun 10 compétiteurs de clubs différents.
Matériels de stations, cannes, appâts, cannes fixe et moulinet et autres différents type de montage, chacun s’installent confortablement et calmement. Chaleur exige : casquettes ou serviette sur la tête. Un invité inattendu arrive. Yahia, il a 14 ans et habite à quelques mètres du barrage. C’est un «fou de la pêche d’eau douce».
C’est un habitué des lieux. Sans inscription au préalable ni même une réservation, il finit par se tailler une place parmi les «grands». L’association l’accueille à bras ouvert. Un sentiment qu’ils comprennent et connaissent parfaitement. «On ne peut pas lui dire non, on ressent cet amour, lien magique entre le pêcheur et sa canne, l’eau et toute l’opération. Il ne peut être que le bienvenu dans cette compétition».
D’ailleurs, le lendemain, samedi, les mêmes membres de l’association ont accueilli, après une matinée de compétition pour une deuxième manche, des enfants pour une campagne de sensibilisation sur la pêche dans les eaux douces et ses avantages. Des gestes environnementaux très utiles ayant besoin d’être perfectionné, développé et réfléchis. C’est le but de Nacerddine, venu de France, il est l’un des organisateurs qui essaye de développé toutes les techniques de pêches en eaux douce en France.