La protection de l’environnement est un travail qui doit se faire de façon permanente et avec l’implication de toutes les parties.» C’est ainsi que la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, a résumé son discours lors de sa visite effectuée jeudi dernier dans la wilaya de Bouira, et ce, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la montagne.
La ministre a souligné l’importance d’une mobilisation collective regroupant les citoyens, les associations, les jeunes et les autorités locales pour répondre aux défis environnementaux croissants. Pour sa première sortie médiatique, Mme Djilali a rappelé que «la protection de l’environnement ne doit pas être une action isolée, mais un effort continu et collectif».
Elle a insisté sur le rôle de tous les acteurs, notamment les clubs verts, dans la sensibilisation et la mise en place d’initiatives en faveur de la nature. Accompagnée du wali de Bouira, Lamouri Abdelkrim, la ministre a pris part à une opération de plantation de 300 cèdres de l’Atlas à la station climatique de Tikjda, un site menacé par l’urbanisation et l’avancement du béton. Dans la région, le patrimoine forestier a subi de lourdes pertes dues aux incendies et à l’implantation anarchique d’infrastructures.
L’hôte de Bouira a également mis en lumière un problème majeur, celui des décharges sauvages, qu’elle a qualifié de «véritable fléau» pour les écosystèmes naturels. Ces décharges illégales et anarchiques, souvent situées en pleine nature, sont responsables, a-t-elle déploré, de nombreux incendies chaque année, mettant ainsi en péril les forêts, les habitats naturels et les moyens de subsistance des populations locales.
«Ces pratiques doivent cesser. Protéger notre environnement est une responsabilité qui incombe à chacun, qu’il s’agisse des citoyens ou des autorités», a insisté Mme Djilali, en soulignant la nécessité de renforcer la lutte contre les décharges publiques en milieu naturel, en particulier dans les forêts, afin d’éviter tout risque d’incendie, surtout en période de fortes chaleurs.
En évoquant le potentiel économique et touristique des montagnes, qu’elle a qualifié de «trésor à préserver», la ministre a insisté sur la nécessité de valoriser ces espaces dans le cadre du tourisme durable et environnemental en soulignant que la protection de ces zones naturelles pourrait aller de pair avec leur exploitation raisonnée pour soutenir le développement local. Les montagnes ne sont pas seulement un trésor à préserver, elles peuvent devenir un levier pour le développement local, l’éducation environnementale et une source de prospérité à condition de respecter les principes de durabilité.