La campagne moisson-battage a atteint, dans certains bassins de production dans la wilaya de Béjaïa, 80% avancement avec une récollette de plus de 46 737 quintaux, des statistiques arrêtées au 30 juin dernier, selon Belaid Ouaissa, cadre à l’Union des coopératives agricoles (UCA). Ce dernier, intervenant dans une émission radiophonique, a estimé que la récolte prévisionnelle sera meilleure cette année.
Car, explique-t-il, «on s’attend cette saison à une récolte satisfaisante estimée à 62 000 quintaux à la fin de l’opération, et ce, grâce à la pluviométrie qui a marquée surtout les mois de mars et d’avril». Il a indiqué à ce propos que «depuis le début de la saison des pluies, on a enregistré à ce jour pas moins de 613 mm de précipitation.
C’était une quantité suffisante qui a été bien répartie sur tous les stades végétatifs des plantes». Afin de réussir cette campagne, l’UCA a mis à la disposition des agriculteurs 8 moissonneurs qui s’ajoutent aux 38 autres engins des particuliers et des espaces de stockage pouvant accueillir au moins 90 000 quintaux de blé et d’orge.
Les agriculteurs qui ont bénéficié cette année de la gratuité de la semence et des engrais en guise d’indemnisation des pertes de l’an dernier, disposent également de trois points de collectes où ils peuvent vendre la totalité de leur blé, selon les termes d’une convention signée avec l’UCA. Il s’agit des locaux de l’UCA basés à Oued Ghir et au niveau des minoteries du groupe agro-industries Agrodiv à Sidi Aïch et nouvellement à Kherrata pour faciliter l’acheminement de la récolte depuis tous bassins de production.
Le responsable a indiqué également qu’au 30 juin 2024, pas moins de 53 fellahs ont livré la totalité de leurs récoltes avant qu’ils ne soient payés dans un délai respectable d’une semaine. Abordant la question du rendement, des fellahs estiment que celle-ci dépend de l’eau. D’ailleurs, on estime le rendement sur une terre irriguée à 47 q/ha cette année contre 19 quintaux par hectares sur une parcelle non irriguée, estiment-ils.
Selon eux, les autorités doivent investir davantage dans le domaine de l’hydraulique et libérer les autorisations de forage pour étendre la superficie irriguée, mais aussi d’encourager la réalisation des STEP dont les eaux traitées peuvent reverser à l’agriculture.
Dans le même registre, les fellahs se sont félicités de l’implantation de la station de dessalement d’eau de mer de Toudja qui permettra d’augmenter le ratio de l’eau puisée des barrages pour l’agriculture.
L’irrigation et le choix de la semence de qualité sont de nature à augmenter le rendement et répondre au déficit en superficie. Il est utile de rappeler à ce sujet que la wilaya de Béjaïa, étant une région arboricole et agroalimentaire par excellence, dispose seulement de 5291 ha.