L’Etat de délabrement de la maison de la presse Malik Ait Aoudia de Tizi Ouzou a atteint des proportions alarmantes d’où la menace de voir cette infrastructure tomber en ruine est perceptible. La bâtisse nécessite déjà des travaux de renforcement pour éviter aux murs, déjà fissurés, de s’écrouler et provoquer carrément l’effondrement de cette maison de presse mise en service en grande pompe, en 2017.
Laissée à l’abandon par les services concernés, cette infrastructure où sont abrités les bureaux de quelques journaux n’offre pas de conditions de travail favorable à l’exercice de l’activité journalistique.
Les lieux sont devenus insupportables ; poussiéreux tant l’entretien n’est pas assuré. Des portes de certains bureaux inoccupés ont été défoncées par on ne sait pas qui. Les sanitaires sont délabrés, le toit de la grande salle qui devait servir de médiathèque tombe en lambeaux et ses portes ne se ferment pas. Dans les couloirs, c’est l’obscurité car, il n y a pas d’électricité.
A l’extérieur, le béton de la ceinture de la plateforme se détachent des murs de la structure, ce qui peut, à n’importe quel moment, provoquer carrément l’écroulement de la bâtisse si rien n’est fait. «Qui a réceptionné cette infrastructure? Qui est le bureau d’étude qui a assuré le suivi ce travail ?», s’interrogent des confrères qui n’arrivent à comprendre l’ inertie des responsables concernés devant cette situation alarmante.
Un élu à l’APW a même tiré la sonnette d’alarme, mardi, lors de son intervention à l’occasion de la session ordinaire de cette assemblée consacrée, notamment à l’adoption du budget primitif. Ali Bacha, qui est également président de la commission investissement, a ainsi, en outre, parlé de l’état de délabrement que connaît la maison de la presse de Tizi Ouzou. «Cette bâtisse se dégrade continuellement provoquant même des fissures dans plusieurs endroits sur les murs extérieurs.
Le parking souterrain est toujours inondé. Il n’y a même pas de femme de ménage. Le personnel affecté par la wilaya à cette maison de presse se limite juste à des gardiens qui assurent, par la force des choses, le rôle d’électricien et de plombier.
Les journalistes exercent dans des conditions intenables. Les services concernés doivent intervenir en urgence pour préserver cette infrastructure et offrir aux journalistes des conditions favorables à l’exercice de leur métier dans la dignité. Le président de la République à d’ailleurs insisté sur l’amélioration des conditions de travail dans les maisons de presse », a précisé également M. Bacha.