Créé en décembre 2021 pour rendre hommage au Professeur Hadj Miliani, disparu la même année, le collectif des journées littéraires d’Oran organise, du 29 juin au 5 juillet prochain, sa troisième édition, qui jettera son dévolu sur la Révolution algérienne, et ce, dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.
Ce collectif, dont l’abréviation de son intitulé peut donner «Joli-Or», se propose donc de consacrer cette troisième édition «à la révolution algérienne et à son prolongement post-indépendance». «Cette démarche appuie notre conviction d’appropriation des symboles et des valeurs de la révolution ainsi que la contribution au devoir de transmission intergénérationnelle de notre histoire», disent les organisateurs qui ajoutent que tout comme les précédentes éditions, celle-ci se fera en partenariat avec la division culturelle de la mairie d’Oran, et sera marquée par une série de conférences et de tables rondes autour de la guerre de libération nationale, où prendront part plusieurs professeurs, chercheurs, autrices et auteurs dont les travaux, littéraires ou scientifiques, ont gravité autour de la guerre de libération nationale.
Rappelons que la première édition, celle de 2021, avait pour thématique «l’être écrivain.e», alors que la seconde a été consacré à la poésie. Celle de cette année, ayant jeté son dévolu sur la guerre de libération algérienne, donnera aussi la parole à des «moujahidine et moujahidates parmi eux des comdamné.es à mort qui viendront enrichir le public par leur vibrants témoignages autour de la période de la révolution, de leur emprisonnement, des tortures subies, de l’indépendance et des évènements tragiques qu’a connu Oran en 1962».
A cela, il est aussi prévu une exposition d’œuvres publiées par les personnes qui ont écrit sur la guerre de libération nationale et animés par leurs éditeurs avant d’être suivi par des ventes dédicaces.
Le coup d’envoi sera donc donné, samedi prochain, au boulevard de la Soummam (dans cet espace servant de lieu provisoire de l’APC d’Oran en attendant la réhabilitation de l’hôtel de ville) où notamment l’écrivain Mansour Kedidir parlera du moujahid Benaboura dans une conférence intitulée : «Parcours d’un historique et ses mémoires.» L’après-midi du même jour, à 15h, au conservatoire municipal Ahmed Wahbi, une conférence, modérée par Omar Aouab, sera donnée sur les chants patriotiques et révolutionnaires ainsi qu’une performance musicale qui concernera une fusion entre les chants patriotiques et révolutionnaires sous la supervision de Yacine Benziane, ainsi que les associations Interlude et les scouts musulmans.
Le lendemain, une visite guidée est prévue dans l’espace «histoire et mémoire d’Oran» (boulevard Emir Abdelkader) avant qu’une table ronde sur les condamnés à mort soit organisée au niveau de la médiathèque d’Oran, avec une note introductive de Secoura Babadji et modéré par Ahmed Saifi Benziane. L’après-midi, au CDES Ibn Khaldoun, le Pr Hassan Remaoun, chercheur et historien, parlera des «Algériens et la dimension africaine durant la guerre de libération nationale dans la stratégie du FLN».
Le 1er juillet, c’est à la bibliothèque municipale de Sidi El Houari que le public est convié à une table ronde sur «la révolution algérienne dans les romans», avec une note introductive de Dr Fouzia Boughanjour et en présence de plusieurs écrivains : Zoulikha Benkaddour, Djamila Rahal, Mansour Kedidir, Yahia Fahim, Kouider Kaddouri et Habib Remil.
A 15h, au niveau de la médiathèque, il sera question «des évènements du 5 juillet 1962» dans une conférence du chercheur et historien Benkada Sadek et modérée par Amar Mohand Ameur.
Le lendemain au jardin de la roseraie de la rue Khemisi, il sera rendu un hommage à Kheira Belkaid dite Bent Bendaoud avec la contribution de Houaria Bensetti et Djamila Hamitou alors que le 3 juillet, à l’institut Cervantès d’Oran, le Professeur d’histoire contemporaine de l’université Pompeu Fabra (Espagne) donnera une conférence intitulée : «l’Espagne face à l’indépendance de l’Algérie», une table ronde, modérée par Janicot Bernard, portera sur «l’édition des livres d’histoires de l’Algérie» à la médiathèque et l’après-midi, au siège de l’association Fard, une autre table ronde, modérée par Jamila Rahal, concernera «les femmes dans la révolution, rôle et statut», en présence de Bensetti Houaria, Semmache Latifa et Benkaddour Zoulikha, sans compter la déclamation du conte «Sadia et Fatima, moujahidate au parcours exceptionnel» par la conteuse Djamila Hamitou.
Enfin, pour clôturer ces journées, le 5 juillet, une balade est proposée par Kouider Métaïr, «sur les traces de nos héroïnes et héros de la Révolution».