Le 27 septembre sera célébrée la Journée mondiale du tourisme. Un événement réfléchi par l'Organisation mondiale du tourisme qui, cette année, souhaite mettre en avant l'importance du secteur dans la promotion de la paix. Une opportunité de créer des ponts entre la première activité économique mondiale et cet idéal géopolitique.
«En tant qu’instrument au service de la paix, le tourisme doit intégrer le souci de la paix et doit être compris aussi bien par les prestataires que par les consommateurs comme ne constituant pas une stratégie isolée pour la paix mais s’inscrivant dans un mouvement de transformation sociale vers une culture de la paix», précise l’institution onusienne. Elle ajoute : «Un tourisme soucieux de la paix est un tourisme conscient des forces économiques et sociales à l’œuvre et donc de la question de la responsabilité sociale.
C’est un tourisme qui veut apporter sa contribution à la hauteur de ses moyens, mais conscient de l’importance des alliances pour démocratiser les sociétés, les relations internationales et le système mondial proprement dit». La Journée mondiale du tourisme 2024 explorera les domaines qui se situent à la croisée du tourisme et de la consolidation de la paix, en soulignant la manière dont les voyages, les échanges culturels et les pratiques touristiques durables peuvent contribuer au règlement des conflits, à la réconciliation et à la promotion de la paix partout dans le monde.
Chaque voyage, chaque rencontre avec une culture différente, chaque découverte d'un patrimoine étranger contribue à tisser des liens, à déconstruire les préjugés et à renforcer la tolérance entre les peuples. En permettant aux individus de sortir de leur cadre habituel, de s'ouvrir à d'autres horizons, il contribue à la création d’un dialogue interculturel.
Ce dialogue devient un facteur clé pour établir des ponts entre les sociétés et, ultimement, pour apaiser les relations internationales. Le message actuel consiste à dire que le tourisme peut contribuer à la promotion de la culture de l'interconnaissance et au rapprochement des peuples. Dans un monde déchiré par les guerres et conflits, des écueils perturbent ce rapprochement. L’ignorance, la désinformation, la prétention à détenir le monopole de la vérité et l’ambition d’imposer une seule conception du monde en sont les principaux obstacles.
Une célébration qui se déroule dans un contexte de très forte reprise des arrivées de touristes internationaux atteignent 96% de leur niveau d’avant la pandémie au cours de la période allant jusqu’en juillet 2024. D’après le dernier numéro en date du Baromètre du tourisme mondial établi par ONU Tourisme, environ 790 millions de touristes ont voyagé à l’étranger au cours des sept premiers mois 2024, soit approximativement 11% de plus qu’en 2023 et seulement 4% de moins qu’en 2019. Les données font apparaître «un début d’année dynamique, suivi d’un deuxième trimestre plus modeste». Les résultats sont conformes aux prévisions d’ONU Tourisme tablant sur un rétablissement complet des arrivées internationales en 2024, malgré les risques économiques et géopolitiques actuels.
Le secrétaire général d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a déclaré : «Le tourisme international est sur la voie d’un rétablissement complet après la crise la plus grave de l’histoire du secteur. La reprise actuelle, en dépit des divers défis économiques et géopolitiques, traduit la forte demande de voyages internationaux de même que l’efficacité des mesures pour développer les liaisons aériennes et assouplir les restrictions en matière de visas.
Cette reprise souligne également le besoin croissant de planifier et de gérer le tourisme en tenant compte de ses impacts pour les populations, de sorte que ses immenses retombées socio-économiques s’accompagnent de politiques inclusives et durables».