Journée d’étude à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou : L’écosystème des start-up décortiqué

28/05/2024 mis à jour: 16:56
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Hier, lors de la journée d’étude sur l’écosystème des start-up en Algérie, organisée à Tizi Ouzou - Photo : D. R.

Les intervenants ont mis l’accent sur la création d’entreprises innovantes qui constitue, selon eux, l’étape déterminante du projet. «Nous avons sept projets innovants labellisés, mais le défi actuel reste la création des start-up au sein de notre université», a affirmé le Pr Moulai, responsable du Bureau de liaison entreprise-université (BLEU) à l’UMMTO.

De nombreux projets innovants sont en période d’incubation. Certains entrepreneurs ont même décroché la labellisation de leurs idées innovantes pour passer à la création de leurs start-up, qui constitue une étape déterminante du processus en question.

C’est ce qu’a souligné, d’ailleurs, le professeur Kamel Moulai, responsable du Bureau de liaison entreprise-université (BLEU) à l’UMMTO. Il intervenait lors d’une journée d’étude portant sur «L’écosystème des start-up en Algérie : dispositifs  financiers et juridiques», organisée hier par la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO).

Le même chercheur a précisé, en outre : «Nous avons sept projets innovants labellisés, mais le défi actuel reste la création des start-up au sein de notre université.» Et de souligner que l’ouverture réelle avec l’environnement extérieur doit être intensifiée même si, a-t-il relevé, 86 conventions de partenariat ont été signées avec différents organismes publics et privés, des formations assurées par des professionnels au niveau de l’incubateur de l’UMMTO et des experts ont participé dans le jury de soutenance de 30 porteurs de projets innovants.

Adaptation et renforcement des connexions

L’adaptation et le renforcement des connexions entre les différents domaines d’activités ont été également précisés par le Pr Arezki Chenane, qui a parlé de la nécessité de prendre en considération dans l’écosystème entrepreneurial les spécificités culturelles et sociales des pays des porteurs de projets. Pour le Pr Belaid Abrika, directeur du laboratoire DEFI (Développement, économie, finance et institutions) de l’UMMTO, il faut cadrer l’écosystème local et national, et ce,  par le travail des académiciens et des professionnels.

Il a également précisé l’importance des formations professionnalisantes pour, a-t-il estimé, permettre plus de rapprochement avec le secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Mohamed Firlas, maître de conférences à la FSEGSC de l’UMMTO, a évoqué, pour sa part, l’aspect entrepreneurial  axé, notamment, sur la culture d’agilité, d’innovation, de flexibilité et de prise de risque. Et ce, pour, a-t-il soutenu, offrir aux étudiants la chance de devenir entrepreneurs innovateurs dans la création de la valeur ajoutée.

Le Pr Ahmed Tessa a estimé, de son côté, que les défis actuels sont liés, notamment, à une collaboration globale entre les différents intervenants afin d’encourager les étudiants entrepreneurs à concrétiser leurs projets de création de start-up.

Avantages fiscaux

Par ailleurs, Kahina Berdous, cadre à la Direction générale des impôts et doctorante à l’université de Tizi Ouzou, a abordé la fiscalité comme catalyseur pour les entrepreneurs innovants. Elle a ainsi analysé les législations financières des quatre dernières années, tout en soulignant les avantages accordés par l’Etat au domaine de l’innovation. «Il faut préciser que les start-up sont considérées comme les autres entreprises, soumises au régime des droits communs.

La particularité fiscale des start-up réside dans les avantages fiscaux qui leur sont accordés par l’Etat», a-t-elle expliqué, tout en citant, entre autres, l’exonération des impôts sur les bénéfices des sociétés (IBS) et de la taxe sur la valeur  ajoutée (TVA) pour les start-up.

«En examinant les diverses lois de finances, il est évident que l’Etat accorde une grande importance à l’écosystème entrepreneurial des start-up et des incubateurs, à travers l’octroi de plus en plus d’avantages fiscaux en leur faveur dans une période cruciale de la vie d’une entreprise, à savoir le démarrage afin d’alléger la charge financière qui lui incombe», a-t-elle ajouté.

Enfin, le doyen de la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales, le Dr Mohamed Laiche, a estimé que ce genre d’activités permet à l’université de s’ouvrir davantage sur son environnement extérieur, histoire, a-t-il ajouté, d’encourager les étudiants à s’engager dans des projets innovants susceptibles de créer de la valeur économique. 
 

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