JO-2024 de Paris - Triple saut : Yasser Triki rêve d’une médaille olympique

30/07/2024 mis à jour: 08:35
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Authentique espoir national du triple saut, du plus loin qu’il a débuté sa carrière international en 2014, à l’âge de 14 ans, Mohamed Tahar Yasser Triki est resté ce jeune homme enjoué mais à la limite de la timidité, même si d’aucuns lui prêtent une manière d’être qui s’adapte aux circonstances du moment. 

Rieur et boute-en-train dans la vie de groupe (à l’image de l’ambiance du village olympique), il est réfléchi et concentré dans la phase pré-compétitive pour se ramasser avant d’affronter l’adversité. Car la spécialité dans laquelle il est engagé l’amène  à se transformer en félin lorsqu’il s’agit de bondir triplement et le plus loin possible. 

A Paris, Yasser Triki trimbale dans son CV quelques «lettres de noblesse» qui font de lui un outsider suivi, remarqué et surveillé. Vice-champion du monde en salle au mois de mars à Glasgow après avoir étrenné la couronne africaine, Yasser Triki nous dit que ce genre de compétition, les Jeux olympiques, la plus grande du monde (après la Coupe du monde et le Tour de France) ne ressemble à nulle autre de par sa charge historique, l’attrait des peuples et la pression que tout cela génère. 

«En forme, oui j’ai le devoir et le sentiment de l’être après tout le travail qui a été effectué auparavant, c’est-à-dire depuis des mois, voire des années. Maintenant chaque sport, chaque discipline a ses spécificités propres. Moi, je suis engagé dans un concours où votre marge d’évolution est contenue dans une course et une gestuelle finale contenues dans un laps de temps  compris entre 7 à 10 secondes et où la fortune ou l’infortune seront au rendez-vous.» 

Yasser Triki se dit avoir laissé derrière lui, comme un mauvais souvenir, les quelques blessures qu’il avait traînées et que maintenant il jouissait de ses pleines aptitudes physiques avant d’affronter les éliminatoires le 7 août prochain et éventuellement la grande finale du 9 août, où les concurrents seront d’un appétit vorace pour espérer grimper sur l’estrade . «Vous me parlez de médaille, je vous réponds : qui des 10 000 participants à ces JO ne caresse pas le vœu de se faire accrocher une médaille autour du cou ? C’est un rêve légitime et l’aboutissement d’une carrière sportive. Et moi ce rêve ne m’a jamais quitté.» 

C’est lâché. Yasser Triki, qui a perdu assez jeune son père et récemment son entraîneur Mustapha Ait Amar, nourrit somme toute l’ambition de rentrer dans le panthéon des médaillés olympiques algériens et donner, un moment, un peu de bonheur aux familles algériennes.
 

De notre envoyé spécial à Paris Omar Kharoum
 

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