Les maires d’Hiroshima et de Nagasaki ont adressé une invitation à Donald Trump pour qu’il visite les deux villes cette année, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire des bombardements atomiques.
Dans une lettre commune envoyée au président américain, ils l’encouragent à venir écouter directement les témoignages des hibakusha, ces survivants des bombes, afin de mieux comprendre les conséquences humaines des armes nucléaires. Ils expriment l’espoir qu’il s’éloigne d’une politique de dissuasion nucléaire et prenne des mesures en faveur du désarmement et de la paix mondiale.
En 2010, John Roos, alors ambassadeur des États-Unis au Japon, a été le premier représentant américain à assister à la cérémonie commémorative d’Hiroshima avant de se rendre à Nagasaki deux ans plus tard. Barack Obama a marqué l’histoire en devenant le premier président américain en exercice à visiter Hiroshima en 2016, suivi par Joe Biden en 2023. Lors de son précédent mandat, Donald Trump n’avait pas répondu aux invitations des deux maires, selon les médias japonais.
Les bombardements atomiques du 6 et du 9 août 1945 ont marqué la fin de la Seconde Guerre mondiale. Environ 140 000 personnes ont péri à Hiroshima et 74 000 à Nagasaki, certaines immédiatement, d’autres des suites de l’exposition aux radiations. Quelques jours après ces événements, le Japon a capitulé. À ce jour, les États-Unis n’ont jamais formulé d’excuses officielles pour ces attaques.
L’an dernier, une controverse a éclaté lorsque le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a décidé de ne pas inviter l’ambassadeur d’Israël à la cérémonie, expliquant vouloir éviter tout risque de protestation en lien avec les tensions au Moyen-Orient. En réaction, plusieurs diplomates, dont ceux des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Israël, ont boycotté l’événement et ont assisté à une commémoration plus discrète à Tokyo. En 2024, le prix Nobel de la paix a été attribué à Nihon Hidankyo, une organisation regroupant des survivants des bombardements, engagée dans la lutte pour l’interdiction des armes nucléaires.