Japon: l'auteur de l'incendie meurtrier d'un studio d'animation condamné à mort

25/01/2024 mis à jour: 06:13
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Un individu a été condamné à la peine de mort au Japon le jeudi 25 janvier pour avoir délibérément provoqué un incendie criminel dans un studio d'animation à Kyoto, dans l'ouest du pays, en 2019, causant la mort de 36 personnes, selon des médias locaux.

Shinji Aoba, âgé de 45 ans, est l'auteur de cet incendie au studio Kyoto Animation, également connu sous le nom de «KyoAni», qui reste l'un des crimes les plus meurtriers au Japon depuis des décennies et qui avait suscité une vive émotion à l'échelle nationale et internationale.

La plupart des victimes étaient de jeunes employés du studio, dont une femme de 21 ans, et plus de 30 autres personnes avaient été blessées. Au début de son procès en septembre dernier, l'accusé avait déclaré: «Je ne pensais pas qu'autant de gens allaient mourir, et je pense maintenant être allé trop loin.» Il avait également exprimé sa conviction de devoir "payer pour son crime" avec la peine de mort, en réponse aux souhaits des familles des victimes.

L'incendie avait été déclenché par Aoba, qui avait pénétré dans le bâtiment du studio, répandu de l'essence et y avait mis le feu en proférant des menaces. Les pompiers avaient qualifié l'incendie de «sans précédent» en raison de sa difficulté à être maîtrisé et à sauver des vies. L'accusé avait motivé son geste en prétendant que le studio lui avait volé une idée de scénario, une allégation fermement rejetée par le studio et qualifiée de «délirante» par les procureurs.

Atteint de graves brûlures lors de l'incendie, Aoba avait comparu en fauteuil roulant lors de son procès, et ses avocats avaient plaidé la non-culpabilité en invoquant des troubles psychiatriques. Cependant, les procureurs ont soutenu que l'accusé avait prémédité son acte avec une intention meurtrière et qu'il était pleinement conscient des dangers liés à l'utilisation d'essence pour allumer le feu.

Bien que le Japon soit l'un des rares pays démocratiques à maintenir la peine de mort par pendaison, une pratique qui bénéficie encore d'un soutien majoritaire au sein de l'opinion publique nationale malgré les critiques internationales, la dernière exécution dans le pays date de 2022, et plus de 100 condamnés se trouvent actuellement dans le couloir de la mort.

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