Les fortes précipitations ont causé quelques désagréments, principalement dans la ville de Bejaïa où des axes routiers et des quartiers ont été inondés, et la scolarité des élèves perturbée, à travers plusieurs établissements.
Les services météorologiques de la station Soummam Abane Ramdane de Béjaïa ont enregistré au cours de ces dernières 48 heures pas moins de 72 mm de précipitations, qui ont arrosé abondamment l’ensemble du territoire de la wilaya. Cependant, ces fortes averses ont causé quelques désagréments, principalement dans la ville de Béjaïa, ainsi qu’au niveau de Souk El Tenine, où l’on a enregistré des chutes de pierres sur la RN9, reliant Béjaïa aux villes de la côte Est.
Latifa Medjber, chargée de la communication de la Protection civile (PC), rassure que «les services de la PC n’ont déploré, au cours de leurs différentes interventions ces deux derniers jours, aucune victime». Ainsi, le quartier Remla, à l’est du chef-lieu de wilaya, a encore fait parler de lui en cette fin d’automne, à cause des inondations fréquentes survenant sur ce site à la moindre goutte de pluie.
La route principale et les ruelles menant vers les résidences sont submergées d’eau de pluie, qui finit souvent dans les locaux commerciaux et les cours des maisons. «Le pire, c’est que les canalisations des eaux usées, sous-dimensionnées, ne permettent pas l’engloutissement de ces quantités importantes d’eaux qui s’abattent sur la ville en quelques heures.
Le refoulement de l’eau de pluie des canalisations entraîne les eaux usées sur la surface, ajoutant un autre écueil : les odeurs nauséabondes et la vase». Un autre habitant s’interroge «sur le rôle de l’APC qui envoie chaque année une commission pour constater les dégâts, mais sans plus !».
Le quartier, dit-on, «est construit sur un marécage qui est de plus au-dessus du niveau de la mer», à l’image de celui de Sidi Ali Labhar où le même constat a été établi. A Amriw, quatre chemins, des équipes de l’EPIC Bougie Provert spécialisées dans la voirie, de l’ONA, ainsi que de la Protection civile ont été mobilisées pour évacuer la flotte, sécuriser la population et déboucher les avaloirs remplis de sable et de divers détritus.
Hier, lors de la seconde journée des intempéries, l’eau est montée au moins d’une trentaine de centimètres au niveau du carrefour Naciria, au centre-ville, rendant la circulation automobile difficile. Cela a nécessité l’envoi, par l’ONA, d’une équipe de techniciens de surface pour déboucher les avaloirs obstrués.
Des matériaux de construction et des déchets ménagers, laissés sur les trottoirs, sont charriés par les torrents d’eaux dévalant des hauteurs du quartier Sidi Ahmed. «C’est un problème récurrent. Nous n’avons jamais cessé de demander aux habitants qui effectuent des travaux chez eux et surtout aux entrepreneurs de ranger leurs matériaux de construction, de façon à empêcher l’eau de la charrier vers les avaloirs.
Il n’y a pas plus que la semaine passée, ces avaloirs étaient curés», peste un agent de l’APC. Son camarade de l’ONA affirme que très souvent, nous retirons des bouteilles d’eau en plastique, du linge et même des pneus usagés, estimant que les citoyens doivent faire preuve davantage de civisme.
Scolarité perturbée
Dans ce même registre, la scolarité des élèves a été perturbée à travers quelques établissements. Des infiltrations d’eau dans les préaux et les classes ont empêché les élèves d’y accéder. La cour et l’entrée du CEM Challal, sis à Naciria, ont été recouvertes d’eau usée provenant d’un réseau d’assainissement se trouvant à l’extérieur de l’enceinte. Dans le quartier des 600 Logements, les élèves du CEM Francisco Gomes Teixeira, ainsi que ceux des écoles primaires de Bir El Salam, des quartiers Tobal et Sghir, ont tout simplement été retenus chez eux, étant donné le niveau de risque d’inondation.