Il est très rare de fouler un trottoir dans nos espaces urbains sans buter sur les désagréments que résument les malfaçons commises par les intervenants au niveau de la réalisation de trottoirs, que cela soit en matière de choix du matériau ou sur le plan de la qualité du service entrepris.
Il est d’une évidence niaise de dire que le «tapissage» de ces accotements surélevés est tant décrié par le piéton lambda, au regard des vices criants qu’il présente.
Après le revêtement de ces trottoirs avec des matériaux hybrides : une partie avec de l’asphalte, une autre «recouverte» de carrelages qui part dans nombre d’endroits en miettes, avant de finir le reste de l’itinéraire piéton avec du mortier, certaines communes ont commencé, ces dernières années, à opter pour la pose des pavés autobloquants, une solution qui se révèle très populaire quant aux aménagements extérieurs tels que la chaussée, les allées, les cours, les terrasses, les parvis et autres belvédères.
Ces pavés, fabriqués principalement en béton ou en pierre, confèrent, il va sans dire, stabilité et résistance. Ils sont carrossables, supportent les intempéries, leur pose et leur retrait en cas de nécessité sont faciles, exigent peu d’entretien, conservent leur aspect et s’adaptent à tous types d’aménagements ; ce qui en fait un choix de premier ordre pour les projets de réalisation de revêtement des espaces publics, particulièrement.
Les grands centres urbains dans nombre de pays ont conservé le pavé au moment où d’autres recomposent un «chouia» avec une ambiance somme toute médiévale, en renouant avec ce matériau après s’en être séparés des décennies durant.
Il y a aussi un autre type de revêtement qui a le vent en poupe. Il est tendance et semble tout indiqué comme «habillage» idoine des passage piétons. Autre vice et non des moindres, relevé par-ci, par là, par le quidam qui sillonne certaines artères urbaines de la capitale : la chaussée surélevée par rapport au trottoir, sinon le niveau de ce dernier est plus bas que celui du macadam carrossable.
L’opération de décapage est médiocrement exécutée par l’intervenant qui s’empresse d’étaler l’asphalte, quitte, parfois, à congestionner les avaloirs, déborder sur les caniveaux et condamner des vannes et autres bouches d’évacuation. En clair, un maître d’œuvre que le maître d’ouvrage ne voit pas nécessaire de rappeler à l’ordre, quant à la qualité de la besogne, jugeant, par-là, comble de l’absurde, qu’il a fait dans la «belle ouvrage» !