Sur 57 communes que compte la wilaya d’Alger, dix-sept d’entre elles ont les pieds dans l’eau. Autrement dit, de la bande sablonneuse qui serpente le long de la commune de Zéralda jusqu’à la côte littorale de la Marsa, il y a des sites balnéaires qui accueillent, l’espace des grandes chaleurs, les estivants. Soit.
Mais peut-on avancer que les plages sont propres à la baignade et offrent les commodités pour ceux et celles qui cherchent à y faire trempette ? Surtout lorsqu’on n’ignore pas les récurrentes tracasseries qui sont loin d’être… petites, celles liées à la concession des parcelles de plages et à la sempiternelle question relative à la location des parkings pour voitures dont la gestion est affectée à des accointances dont le seul souci est de remplir la besace…
Cela étant. Le nombre de plages, dont les eaux se mêlent aux effluves pestilentiels du cloaque qui dévale des lotissements pour mourir dans le rivage où les baigneurs y barbotent, n’est pas négligent. S’agissant du nombre de piscines implantées dans certaines communes pouvant suppléer aux plages impropres à la baignade, la wilaya d’Alger, on n’en disconvient pas, a consenti quelques efforts en matière d’infrastructures, mais tous ces bassins sont loin de répondre aux besoins des administrés, surtout les jeunots qui, en dehors de la saison scolaire, sombrent dans l’oisiveté, en ayant comme seule compagnie…
le chant strident de la cigale. L’on aurait souhaité que chaque commune dispose – au même titre que son marché inscrit dans le plan de développement communal – de sa piscine pour permettre aux enfants moins nantis et mal lotis, ceux occupant ce qu’on appelle les… zones d’ombre (manatîq eddhâl) de se rafraîchir un tantinet lors des grandes chaleurs avec la moiteur suffocante.
Il aurait été aussi bien loisible que pertinent aux édiles qui président aux destinées de leur territoire qui s’ouvrent sur la mer d’envisager, dans une de leurs plénières, de débattre du lancement d’un projet de réalisation d’une piscine sur le littoral de leur commune, en puisant l’eau de mer, à l’image de la piscine du Rowing, sise à un lancer de pierre du port d’Alger, et de celle El Kettani, deux infrastructures aquatiques publiques qui permettent d’accueillir, à défaut des journées où les plages affichent un décor inhospitalier, les baigneurs.
Quoi de plus salutaire lorsque la sécurité et les rudiments du confort y sont assurés pour les usagers ! Sans compter, bien sûr, que pareille infrastructure dispose de cet avantage, celui de remplir ses bassins avec l’eau de mer. Du coup, aussi, les caisses de la «baladia» ne pourront être que bien renflouées ?!