Instantané / Où est passée l’Association des beaux-arts d’Alger ?

26/09/2024 mis à jour: 07:26
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Foyer culturel et artistique, elle élisait ses quartiers à la rue Tanger avant qu’elle ne soit transférée au lieudit Habs El Oued, sis à Oued Korich et, enfin, à l’avenue Ahmed Ghermoul. Elle meublait le temps oisif  de nombre de jeunots désireux de s’exprimer à travers les arts.

 Il s’agit de l’Association des beaux-arts qui venait en appoint à certains conservatoires et associations de musique. Pas que ça. Cette structure publique, que chapeautait, dans les années cinquante du siècle dernier, le professeur de peinture et des arts décoratifs, Camille Leroy, puis l’homme de lettres Boudali Safir, ensuite Abderrahmane Sahouli, connu pour ses belles fresques et certaines grandes affiches d’œuvres cinématographiques, avant que le miniaturiste Mustapha Benkahla – élève de son parangon, Mohamed Temmam, qui excellait dans l’art de la petite facture – ne prît les rênes de l’établissement jusqu’à son décès, il y a un peu plus d’une année, dispensait le dessin, les arts plastiques, la musique dont l’arabo-andalou et bien plus que cela : la chorégraphie. 

Que d’artistes et de musiciens en herbe sont passés par cette structure culturelle, à l’image de Aïcha Haddad, Jamil Amhis et autres Hamchaoui, Douadi et Bencheikh, pour ne citer que ceux-là ! Mais depuis une année, au lendemain de la disparition du regretté Mustapha Benkahla qui, parallèlement, présidait aux destinées du musée de la miniature, de l’enluminure et de la calligraphie qu’abrite le palais Mustapha Pacha, l’association de l’avenue Ahmed Ghermoul a fermé ses portes, après une activité culturelle qui aurait démarré, selon certains documents, au début de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle a formé et accompagné nombre d’artistes dans la peinture et la musique. Les gens s’interrogent si la structure est mise en veilleuse, faute de nouveau patron ! 

De toute évidence, ce serait bien dommage que les successeurs de Mustapha Benkahla finissent par mettre la clé sous le paillasson. Oui, ce serait injuste de voir un phare culturel s’éteindre, après avoir été un maillon fort dans la culture et l’épanouissement des jeunes…
 

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