Des centaines de familles qui avaient érigé, lors de la décennie noire, des galetas, ont, à la faveur des programmes de relogement inscrits dans le cadre du logement social, bénéficié du fameux sésame.
Ces opérations ont eu lieu, un peu partout, à travers la wilaya d’Alger ou dans les wilayas limitrophes. L’Etat, faut-il le souligner, consent de gros efforts et mobilise un énorme investissement pour offrir des logements, parfois des logements AADL flambant neufs, remis aux heureux prétendants du quota du social. Soit. De grandes superficies ainsi furent libérées des galetas et autres masures de fortune élevées à flanc de colline ou carrément dans des sites situés à deux pas des lits d’oued, sinon dans le sillon du oued.
Et lorsqu’on n’ignore pas que la nature peut, à n’importe quel moment, reprendre ses droits, il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour deviner la cata qui peut survenir et le drame supposé s’ensuivre. Sur les hauteurs des communes de Baïnem, Raïs Hamidou, Bouzaréah, Bologhine ou Oued Korich, pour ne citer que ces territoires, des centaines de «favelas» qu’occupaient des familles, ont été éradiquées après que ces dernières eurent accédé à un toit décent.
Mais rebelote… Certaines gens n’ont pas froid aux yeux, ils n’en ont cure pour oser reconquérir illicitement ces terrains et en faire un fonds domanial qu’ils pensent leur appartenir... Nombre d’assises foncières libres pouvant servir à des projets d’intérêt commun que seules les collectivités locales ont un droit de regard, sont convoitées.
L’on voit, à titre d’exemple, et malgré les mises en garde, dans l’ex-vallée des consuls ou en bas du parvis de la basilique Notre-Dame d’Afrique surplombant le cimetière chrétien, des bicoques nichées au milieu d’un bosquet, qui commencent à poindre. A montrer le bout de leur «nez» sans que les services de l’urbanisme et de la protection de l’environnement daignent broncher.
Et passe des bâtisses menaçant ruine et évacuées. Celles-là mêmes qui, après avoir été murées, de nouveaux locataires n’ont pas hésité à en prendre possession, à l’image du bâtiment désaffecté, situé à la rue Mohamed Ouameur, à Bologhine, et ce, au su et au vu des édiles.