Instantané / Le pollueur et les points noirs… de Netcom

18/09/2024 mis à jour: 00:45
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Lorsqu’on sillonne les rues de la ville d’Alger la Blanche, l’on ne peut faire l’impasse sur un constat on ne peut plus amer. 

En dehors de certains quartiers huppés et juchés quelque part, là haut sur la colline, notre médina n’est pas aussi immaculée qu’on le pense.

 A s’interroger si ce qualificatif de blancheur qu’on lui colle depuis la nuit des temps lui va bien en ces temps présents où l’espace urbain nous renvoie plein les mirettes un tableau à l’allure triste. Une image que nous autres administrés ne cessons d’enlaidir chaque jour un peu plus, à cause de notre piètre concours qui fait le pied-de-nez à l’écocitoyenneté. Les uns stigmatisent les responsables chargés de la gestion du nettoyage et de la collecte des ordures, à savoir l’Epic de wilaya Netcom pendant que ce dernier impute  la responsabilité des décharges ménagères anarchiques qui font partie de notre paysage urbain aux pensionnaires de la cité, dont le geste est aux antipodes de l’éco-responsabilité. 

Ce qui n’est pas totalement faux. D’aucuns, et ils ne sont pas rares, pensent, qu’en dehors de leurs chaumières, ils ont toute la latitude, voire le droit de  jeter n’importe quoi dans n’importe où, comme balancer une canette ou un paquet vide de cigarettes, à travers la vitre de leur carrosse flambant neuf. Un geste qui, au fil des répétitions devient une banalité pour ceux-là mêmes qui tordent le cou au BA.ba de l’écologie et partant, contribuent à rendre le cadre de vie désagréable. L’Epic Netcom n’est pas, lui aussi sans reproche. Les responsables de cet établissement de wilaya se gardent de se creuser trop les méninges pour préserver la propreté urbaine. 

Comment ? me diriez-vous.  Les points noirs que Netcom est train de créer un peu partout  dans certains quartiers et ce, pour réduire le nombre de rotations de leurs effectifs. 

Ce qui n’est pas sans planter un «beau»décor le long de nos artères. Témoin les avenues Abdelkader-Ziar et Emir-Khaled dans la commune de Bologhine, deux parcours balisés par des bacs à ordures que le lixiviat a noircis, rendant crades les trottoirs qui longent les murs fraîchement chaulés comme celui de la nouvelle Maison du théâtre. Les exemples sont légion… 

Tout cela parce que les tâcherons de Netcom s’abstiennent de pénétrer dans les rues adjacentes et les ruelles pour y effectuer le ramassage comme autrefois, obligeant les résidents à traîner leurs sacs-poubelle jusqu’à la voie principale. Ils mettent en avant l’argument selon lequel le stationnement des véhicules rend la manœuvre impossible des camions bennes. Rien que çà ! Et quel est le rôle des micro-bennes censées faciliter la mission  ? Une interrogation à laquelle Netcom ne semble pas avoir de réponse, encore moins de solution pour éradiquer ce qu’il a engendré. 

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