Instantané - Dar Essalem, un parangon de la paix

10/06/2024 mis à jour: 04:05
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Dar Essalem, est un espace culturel qui a ouvert ses portes, à la Basse Casbah, il y a presque deux ans. Un réceptacle de savoir qui respire la convivialité, de par la librairie Alamet (Signes) qui y élit domicile, après que celle-ci eut débarrassé le plancher des hauteurs de la capitale pour y occuper partiellement les lieux.

Des corpus, qui meublent les étagères, proposent aux visiteurs des titres de littérature, d’histoire, d’urbanisme, etc. Un joli décorum qui vient se lover dans une atmosphère feutrée, cohabitant, allègrement, avec les expos dédiées aux arts plastiques dont l’art de la belle graphie qui décline depuis deux mois, sous un halo de lumière tamisée, des œuvres calligraphiées sur le support qu’est l’argile comme Théophanies  (tâdjaliate) et déroulant, par ailleurs, des tableaux et autres parchemins dont les titres à forte charge métaphorique, comme Dialogue de lettres, Encres de l’âme ou encore Mihrab  et  Ecritures crépusculaires invitent à la halte.

Des réalisations qui égayent généreusement les cimaises accrochées aux parois de cet espace qui cultive cette subtilité de provoquer des rencontres insoupçonnées entre les artistes et le public.

Mais pas que, car la thématique principale dont fait sienne Dar Essalem est cette quintessence du «Vivre ensemble en paix», un principe évocateur du mysticisme puisé du canevas de l’ordre alaoui. Ce mot d’ordre ou ce plaidoyer qui, soit dit en passant, n’est pas un vain mot, se résume dans le substantiel triptyque qu’est «se réconcilier d’abord, avec soi, ensuite avec l’autre, puis avec son environnement».

C’est dans cette perspective que des débats relevés par les participants ont eu lieu dernièrement dans cet espace. Des débats consacrés à «la paix au cœur de l’éducation» dont, faut-il préciser, des plages horaires y sont intégrées dans certaines écoles de par le monde, selon une des intervenantes, en l’occurrence une des professeures, Malika Boudalia, un parangon ou une partisane du «système d’apprentissage Greffou».

Un système qu’il ne serait pas superflu de capitaliser. En plus clair, il s’agit de manière générale – du moins ce qu’on a pu relever en gros, sur la base des analyses des communicantes – de tordre le cou à l’égocentrisme et à l’indifférence, nourrir son esprit des valeurs de la paix, et cultiver la notion de partage.
 

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