Instantané - Ces bouquinistes open air mal ‘’parqués’’ !

07/10/2024 mis à jour: 06:29
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On les voit disposés en enfilade le long d’un trottoir. On les voit étalant des ouvrages  (classiques, polars, revues, périodiques et autres beaux livres) dans une placette publique de la capitale… Il s’agit de ces bouquinistes qui, à une certaine époque, proposaient des produits livresques dans des établissements dont certains avaient la cote, tant beaucoup de gens les fréquentaient.

L’on se rappelle, chaque quartier avait, autrefois  sa bouquinerie, voire plus. Certains de ces vendeurs de bouquins d’occase aimaient rester tapis dans leur univers, presque dans la pénombre, conversant avec les férus de lecture, au milieu d’un fatras de livres. Ils étaient nombreux, disséminés un peu partout dans les différents quartiers. C’était l’époque des sixties et seventies, voire les années quatre-vingt du siècle dernier, où les salles de cinéma et les espaces de l’art des planches, drainaient du beau monde. 

Un temps révolu, me diriez-vous ! Ces dernières années, l’agora de la Grande-Poste, si on peut l’appeler ainsi, accueillait in open air des bouquinistes connaisseurs, eux aussi –  du moins un large pan de vendeurs d’anciens opuscules – des écrivains des œuvres classiques, des auteurs de polars, de livres d’histoire et du monde de la culture, notamment. De bon matin, ces bouquinistes s’amènent avec leurs gros ballots de livres anciens qu’ils installent dans un éventaire aux passants. 

A l’image de ces bouquinistes présents sur une grande partie des quais de la Seine qui font partie du paysage parisien … Une librairie imposante déclinant à ciel ouvert un éventail de livres tous genres confondus : roman, histoire, culture, sportif, etc.  Revenons à ces vendeurs d’occase bien de chez nous qui font de la résistance pour perpétuer cette atmosphère de lecture.

Ils sont dans leur bulle. A force de se frotter à la lecture et cultiver cette passion de lire, ils vous refilent le livre ancien non sans vous présenter une synthèse de l’œuvre de l’auteur qui vous tient à cœur et vous rappelle un chouia votre adolescence lorsque vous vous échangiez à la sortie du lycée des romans thrillers avec les copains. 

En dehors du geste commercial, nombre de bouquinistes trouvent du plaisir à croiser le verbe longuement, voire discourir à perte de salive, avec les passionnés du livre. Hormis les deux établissements de vente de livre d’occase de la rue Didouche Mourad, nombre de bouquinistes en plein air élisent leurs quartiers dans une partie de la rue Arezki Hamani (ex-Charras), encombrant quelque  peu le passage.

Ne serait-il pas souhaitable dans ce cas de voir les services de la commune d’Alger-centre leur consacrer un endroit approprié, à l’image des stands dédiés à la vente d’objets artisanaux ou ces espaces réservés à la flore qui égayent soit dit en passant la voie publique ? Sauf si cette corporation de bouquinistes rechigne à souscrire au cahier des charges établi par les collectivités locales.

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