La découverte a été faite par un passager au volant de sa voiture dans ce village reculé de Sidi Touchent où aucune route ne passe.
Etant en panne d’unités, il voulait acheter du crédit pour son téléphone et en prononçant le mot «Flexy», le commerçant lui a demandé «how much».
Prenant au départ ce mot pour la déformation d’un mot algérien avec un accent prononcé, le passager a ensuite compris qu’il s’agissait d’anglais quand le commerçant lui a demandé «two hundred dinars» pour le service.
Alertés, des sociologues de l’université d’Aflou se sont déplacés sur les lieux et ont constaté que tout le monde parlait anglais, y compris les enfants, les vieux et les vieilles, et que tout le village était décoré de posters de Riyad Mahrez et Saïd Berrahma qui jouent à Manchester City et West Ham.
Ne comprenant pas l’anglais, les sociologues ont d’ailleurs dû faire venir un traducteur pour comprendre les villageois, dont l’un des plus anciens a expliqué, en anglais, que selon une légende très ancienne, le village aurait été fondé par un certain Djemaï (Jimmy), venu de Greenwich.
Les sociologues ont aussi remarqué que la place du village s’appelle «place», ce qui signifie «place» en anglais et la forêt qui entoure le village est appelée la forêt de Bouberrak, autrement dit Bob Arak.
Après leur séjour d’étude, les sociologues sont repartis et ont remis un rapport, en arabe, aux autorités concernées. Alertée, l’ambassade d’Angleterre à Alger a tenu à démentir toute implication dans cette histoire, connaissant les susceptibilités algériennes, et mise au courant, la Présidence a tenu à offrir une omra, en anglais, à tous les habitants du village.
Mais en réalisant que dans le village, personne ne parle arabe, la justice a finalement été saisie pour appliquer l’article 144 bis du code pénal sur le dénigrement des préceptes de l’islam.
Depuis, le village a été fermé et, à la place, une centrale solaire est en construction par Sonelgaz. Avec des panneaux importés d’Angleterre.