Industrie pharmaceutique : Deux usines ouvriront en 2023 à Bouira

15/01/2022 mis à jour: 00:45
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Le renforcement de l’alimentation en électricité est attendue par les opérateurs / Photo : D. R.

La zone de Oued El Berdi est appelée à devenir un pôle pharmaceutique productif.

Les premiers médicaments devront sortir en 2023 des deux usines Biopharm et Magpharm dont les complexes sont en chantier à la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled dans la commune d’Oued El Berdi, au sud de Bouira. 

Présent à l’occasion d’une sortie d’inspection des chantiers de viabilisation de la zone en question, d’une superficie de 196 ha, le Dr Abdelouahed Kerrar, PDG du groupe pharmaceutique algérien, Biopharm et également président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), a déclaré que plusieurs types de produits pharmaceutiques sortiront de l’usine, et ce, à partir de février 2023. 

Le complexe industriel est implanté sur une assiette de 52 hectares dont 5000 m2 est réservée à la production des médicaments, a-t-il indiqué. «Nous avons mis en place 5 lignes de production de médicaments pour une cinquantaine de produits de forme liquide», a précisé le Dr Kerrar. 

Le retard mis dans la mise en service du complexe Biopharm et Magpharm également spécialisé dans la production des médicaments est dû essentiellement à la lenteur des opérations de viabilisations de la zone industrielle. Les travaux sont toujours en cours, a-t-on constaté sur place. 

Le projet a nécessité un budget de 6,4 milliards de dinars, a ajouté le Dr Kerrar. «223 postes d’emplois seront créés d’ici 2023», a-t-il estimé. 

La pandémie liée à la Covid-19 a aussi entravé l’avancement des travaux. La fermeture des frontières aériennes décidées dans le cadre des dispositions de prévention contre la pandémie a retardé aussi l’acheminement des équipements et autres installations pour les usines. 

Il faut rappeler que 14 projets retenus au niveau de la zone de Oued El Berdi ont été raccordés à l’énergie électrique, et ce, grâce à un montage financier auquel ont contribué les porteurs de projets, la société de distribution du gaz (SDC) et les collectivités locales. 

Le raccordement de la nouvelle zone nécessitait un budget important auquel l’Etat n’était pas en mesure de dégager une enveloppe de 700 milliards de centimes, a souligné de son côté, le wali de Bouira, Mustapha Lakhal Ayat. 

La participation des 14 porteurs de projets dont Biopharm et Magpharm a permis quand même de rattraper les retards. 

L’enveloppe dégagée par les pouvoirs publics pour la viabilisation de la nouvelle zone est estimée à 2500 milliards de dinars, a rappelé de son côté la directrice de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC) de la wilaya de Bouira, en soulignant au passage que deux entreprises publiques sont en charge des travaux de viabilisation. 

Cependant, la production pharmaceutique au niveau des deux usines est tributaire d’une alimentation en énergie électrique supplémentaire. 

La crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 et qui a fragilisé tous les pays du monde, dont l’Algérie en matière de prise en charge sanitaire, notamment la disponibilité des médicaments, nécessite une réflexion. 

Il est temps pour que les pouvoirs publics pensent sérieusement à contribuer à la mise en place de véritables pôles pharmaceutiques productifs. A commencer par celui de la zone d’Oued El Berdi.  

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