La Banque africaine d’import-export a mis en place un plan d’action incluant 40 milliards de dollars de financement pour développer le commerce et l’investissement en Afrique pendant la période 2022-2026.
C’est ce qu’a indiqué le 28 septembre la vice-présidente de la cette banque, Mme Kanayo Awanien en marge de la tournée de promotion de haut niveau en Algérie de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2023), prévue novembre prochain en Egypte, Mme Awani a précisé que la banque Afreximbank. Un montant qui contribuera à booster les échanges entre les pays africains.
Des échanges qui restent pour l’heure loin d’être à la hauteur des objectifs assignés aux accords conclus particulièrement la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Un accord sur lequel les négociations ont duré plus de cinq ans pour aboutir ont abouti à la signature de l’accord commercial le 21 mars 2018. Entré en vigueur le 30 mai 2019, le libre-échange a commencé le 1er janvier 2021. Mais les bocages sont toujours là. La représentante de la banque africaine d’import-export n’a pas manqué de le reconnaître.
Elle a en effet relevé que la Zlecaf fait face à plusieurs défis à l’origine du ralentissement de son entrée effective en vigueur. Elle a cité entre autres la faiblesse de l’intégration financière continentale, le manque d’infrastructures de transport, l’absence d’informations et de statistiques économiques. «Il est grand temps de sensibiliser les acteurs économiques africains à la nécessité d’augmenter les échanges interafricains», appellera-t-elle, précisant que la démarche se fera progressivement à travers les initiatives des acteurs économiques africains.
«Les gouvernements africains tentent de réaliser une avancée sur les aspects organisationnels de la Zlecaf, or les initiatives doivent être prises par les acteurs économiques et les sociétés africaines en vue de traiter commercialement et économiquement avec les Africains et non pas les étrangers», constatera-t-elle en réitérant l’appel aux entreprises du continent pour s’inscrire dans cette démarche d’intégration.
A titre indicatif, actuellement l’Afrique ne représente qu’environ 2% du commerce mondial et moins de 3% du PIB (produit intérieur brut) mondial. Les échanges intra-africains sont estimés à près de 16%, alors qu’ils représentent plus de 60% sur les continents asiatique et européen. Et dire qu’existe un grand potentiel pour accroître le commerce intra-africain et générer des résultats durables.
Aussi, selon les prévisions de la Banque mondiale (BM), la mise en œuvre de la Zlecaf augmentera le volume du commerce intra-africain de 81 % d’ici 2035 et la Banque africaine de développement (BAD) prévoit une hausse de 90% dans ces échanges, notamment à travers la suppression de 90% des taxes douanières. Parallèlement, les exportations africaines totales évolueront de 29%.