Youm El Ilm, journée de la science et du savoir : L’élite intellectuelle doit prendre date avec l’histoire de l’Algérie

16/04/2023 mis à jour: 17:01
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Photo : D. R.

On commémore le 16 Avril de  chaque année, la journée de la science et du savoir (Youm el ilm) en hommage au fondateur de l’Association des oulémas (savants) musulmans algériens, le savant Cheikh Abdelhamid Ben Badis, Allah yarhamou, qui a contribué à la défense dans la dignité de l’identité algérienne.

Etant une des figures des personnalités nationales historiques, il a participé au combat libérateur contre le colonialisme français, qui avec sa barbarie avait usé de tous ses moyens militaires et ses capacités de force coloniale pour faire taire les aspirations légitimes du peuple Algérien à la liberté et l’indépendance, en tentant, durant un siècle de colonisation, de détourner les Algériens de ce qui fonde la personnalité nationale, sa culture, son savoir, son identité et son histoire.

Attaché à l’esprit et la lettre de la déclaration du 1er Novembre 1954, imprégné d’une ligne de conduite citoyenne patriotique noble et animé d’une volonté profonde de progresser sur les chemins de la liberté, cheikh Ben Badis avec dignité, courage et détermination, a milité par sa contribution à l’effort du mouvement national, pour une Algérie indépendance, en jetant notamment les bases, à travers ses écrits et l’enseignement des enfants algériens dans les écoles de l’Association des Oulemas d’une société attachée aux valeurs ancestrales nobles de fraternité, de solidarité, d’entraide et de réhabilitation nationale.

Sous la présidence du cheikh Abdelhamid Ben Badis, le rôle de l’Association des oulémas musulmans algériens était aussi pédagogique et complémentaire de l’effort de la famille algérienne et s’inscrivait dans la dynamique du mouvement national algérien visant à nourrir la conscience populaire pour l’indépendance de l’Algérie, ouvrant à la consolidation et la préservation de l’identité religieuse du peuple algérien musulman, nourrissant ainsi l’attachement à l’identité algérienne, la patrie et contribuant à l’éducation de générations montantes.

de mon point de vue et en toute responsabilité je considère que le patrimoine et la personnalité du cheikh Abdelhamid Ben Badis appartiennent à tout le peuple algérien et que nul n’a le droit de se l’accaparer, ni de l’instrumentaliser, car l’Association les oulémas musulmans algériens historique est partie intégrante de l’histoire, de la mémoire et du patrimoine de l’Algérie combattante toute entière.

Aujourd’hui, au moment où nous continuons à commémorer et célébrer le 69e anniversaire de l’indépendance nationale chèrement acquise et arrachée au prix de lourds sacrifices, pour moi, militant des droits de l’homme et des peuples un honneur de saisir cette occasion de la journée de la science et du savoir pour m’adresser respectueusement à notre élite intellectuelle, à nos savants, à nos oulémas, à nos penseurs dans tous les domaines pour leur renouveler mon respect, ma haute considération pour leur loyauté indéfectible à l’Algérie.

Au moment où le monde est dans un rythme soutenu et accéléré de mutations je les invite fraternellement à prendre date avec l’histoire et de continuer à œuvrer au renforcement de notre unité nationale sacrée et de rester plus que jamais unis, mobilisé au service de la patrie pour contrer les manœuvres concoctées par les ex-puissances coloniales et les ennemis de l’Algérie et son peuple, via notamment des agendas et plans visant la déstabilisation du pays.

Il est attendu de nos intellectuels et notre élite davantage de mobilisation, par un effort individuel et collectif, en vue de consolider et renforcer la cohésion nationale, notamment en mettant leur savoir-faire, leur compétences confirmées et leur savoir, chacun dans son domaine au service de la patrie et des aspirations de l’Algérie et son peuple, notamment en matière de développement national, dans l’ensemble des domaines.

Aujourd’hui, nous vivons une ère nouvelle, marquée notamment par le bousculement dans tous les domaines, notamment par les nouvelles technologies et les nouveaux moyens de communication, auxquels recourent les ennemis du pays, de l’intérieur et de l’extérieur pour frapper la cohésion, en nourrissant les divisions, la suspicion. Nous devons tout mettre en œuvre pour la sauvegarde de nos repères et valeurs, nourris par notre propre histoire, dans laquelle nous puisons pour consolider le présent pour se projeter vers l’avenir, avec assurance.

Notre élite intellectuelle, nos penseurs dans tous les domaines ont une responsabilité historique, notamment par leur rôle respectif, à faire avancer et rehausser le pays dans les divers domaines, pour son développement, son progrès et sa modernité, en vue de bannir et éloigner à jamais, ce qui peut l’entraver, l’ignorance et l’obscurantisme. Penser par nous-même et préparer les citoyens jeunes en particulier à l’avènement de cette nouvelle ère en les accompagnant et formant depuis leur bas âge, à la maturité et plus.

Nos programmes de formation doivent impérativement continuer à inclure l’initiation à la connaissance formelle (science technique et technologique) et également la culture et formation civique et morale, le tout à partir de notre histoire riche en enseignement et de nos valeurs de civilisation de l’Algérie, le tout animé par une volonté profonde et d’une dynamique d’ensemble d’aller à l’avant et progresser dans la liberté, la démocratie, la défense des droits de l’homme et des peuples, la paix et la sécurité, avec dignité, courage et détermination afin de parvenir aujourd’hui à jeter les bases de cet avenir, d’une société ouverte, tolérante et attaché à la solidarité, la fraternité, l’entraide dans un Etat de Droit.

L’élite intellectuelle doit s’impliquer davantage pour renforcer le rôle des institutions nationales pour l’édification de cet Etat de Droit, notamment par la primauté du respect des droits de la République, la consolidation de règles et des mécanismes de la bonne gouvernance, pour la consécration effective de l’état de droit, lequel renforce et consolide la souveraineté politique et notamment économique, par le refus de toute ingérence étrangère et donner la primauté aux intérêts économiques du pays.

Les gens de la science et du savoir doivent aussi participer davantage à la lutte contre la corruption qui porte atteinte aux intérêts du pays, économiques, sociaux, etc.

Ma conviction c’est aussi l’impératif de continuer à croire plus que jamais à la mission sacrée et la responsabilité collective et individuelle de chaque citoyen et en premier, ceux et celles représentant l’élite, nos intellectuelles nationale qui nombreux ne cessent de nous inviter à se dresser vigoureusement et avec constance contre les manœuvres des résidus du colonialisme, notamment les infiltrations dans nos sphères économiques, afin de déjouer toutes les manipulations et les plans criminels de susciter des tensions et des crises pour la déstabilisation de l’Algérie souveraine et contre toutes les manipulations visant à opposer les uns contre les autres.

Nos élites sont appelées à perpétuer le legs mémorial de notre histoire nationale, en puisant dans ces enseignements riches, nourris par les idéaux et les principes que le peuple algérien a défendus et ainsi écrit et façonné sa longue et riche histoire.

L’élite et les intellectuels doivent continuer de soutenir et de réaffirmer leur attachement à la démarche d’indépendance, de non-ingérence dans les affaires internes des pays dans les relations internationales adoptées par l’Algérie indépendante et souveraine qui aspire à jouer encore pleinement son rôle qui lui est sien, dans le cours des affaires et l’actualité mondiales, dans le cadre d’un multilatéralisme renouvelé, notamment par l’impératif du rôle incontournable de notre continent africain, dans évidemment les institutions internationales.

Engagé comme elle l’a toujours été, fidèle à son histoire et à ses principes inaliénable hérités de la glorieuse Révolution de Novembre 54 et le lourd tribut qu’elle a consenti, tirant légitimement un motif de fierté du formidable Mouvement de libération nationale qui a permis de faire valoir la primauté de principe du droit des peuples à disposer d’eux consacré et reconnu dans la Charte et doctrine des Nations unies (ONU) et de l’Union africaine (UA), à l’instar de toutes les composantes de la société civile algérienne, les intellectuels algériens continueront avec fierté à défendre avec volonté les principes consacrés par la Charte africaine des droits de l’homme qui sont liberté, égalité, justice, le respect de la dignité humaine, non-discrimination, le principe de solidarité, de coopération, élimination du colonialisme, respect des droits des peuples, droit au développement durable.

En conclusion, face au déni de droit dont sont victimes les peuples palestinien et sahraoui, dans cet esprit j’estime que l’occasion de la commémoration de la journée de Youm El Ilm (Journée du Savoir) est aussi propice pour réaffirmer notre solidarité pleine et entière avec la Palestine et la République arabe sahraoui démocratique et saluer l’engagement de notre élite nationale avec ces justes causes, position de principe, constante sans ambiguïté dans son soutien total et de solidarité agissante.

Elle se traduit notamment sans réserve avec le peuple palestinien, par la mobilisation du peuple algérien, de l’élite algérienne et de surcroît du gouvernement, en faveur de l’établissement de l’Etat de la Palestine indépendante avec El Quods comme capitale.

Nous appuyons ouvertement la lutte légitime du peuple palestinien contre l’occupation sioniste, qui persiste dans ses violations contre le peuple palestinien, par divers moyens, dont principalement par sa machine militaire.

Sur la question du Sahara occidental, la position de l’Algérie est aussi claire et sans ambiguïté, notre position est totale et ferme en faveur du peuple sahraoui jusqu’à ce qu’il puisse exprimer en toute liberté son autodétermination, comme le stipule la légalité internationale en matière de question de décolonisation inscrite sur le registre de l’ONU.

Une base juridique consacrant cette voie de solution fondamentale et incontournable pour la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’Onu et à l’UA. Aucune forme de pression ne pourrait influer sur la détermination du peuple algérien et de ses intellectuels à continuer à défendre ouvertement et soutenir la Palestine et la République arabe sahraouie démocratique (RASD). 

Face à la situation dramatique que vivent le peuple palestinien et le peuple sahraoui, l’ONU doit agir en imposant l’application du Droit internationale et faire valoir ses résolutions adoptées en la matière, pour mette fin à l’entêtement de l’entité sioniste à faire perdurer la colonisation israélienne en Palestine et l’occupation marocaine au Sahara occidental, en violation du Droit international, aux droits de l’homme, dont  le droit à la terre et à la liberté. L’Onu doit prendre impérativement ses responsabilités pleines et entières, pour mettre fin aux souffrances des peuples palestinien et sahraoui.

A cet effet, je lance un appel pressant à l’Onu, aux titulaires du prix Nobel de la Paix, à l’élite intellectuelle de la région, africaine et à travers le monde, pour assumer leur rôle, notamment dans la promotion des droits et de la paix, en consentant davantage d’efforts pour le triomphe et l’application du Droit international, lequel a pu voir le jour par les sacrifices, les luttes des peuples et leurs élites respectives et tout silence et passivité sont un soutien à l’impunité et siffler dans la trompette d’un système d’occupation est une complicité dans ses crimes coloniaux. Mahrez Lamari
 

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