La disponibilité des viandes rouges d’importation à Guelma est, contre toute attente, réduite à quelques carcasses désossées par semaine.
Face à la forte demande en ce mois du ramadan, la viande bovine est très vite écoulée chez les bouchers. «C’est le bouche-à-oreille qui oriente les consommateurs ! Nous ne savons jamais ni à quelle heure ni quelle boucherie va s’approvisionner ici à Guelma», a déclaré, hier matin, à El Watan un groupe de personnes à l’entrée, encore fermée, d’une boucherie du centre-ville. Et de conclure : «C’est le flou total à Guelma. Nous avons entendu parler d’un arrivage. On attend». Mais qu’en est-il au juste ? Combien de bouchers conventionnés existe-t-il à travers la wilaya ?
Quelles sont les quantités acheminées depuis les abattoirs réglementés, hors wilaya, puisqu’à Guelma il n’y en a pas. Et surtout qu’en est-il du respect de la chaine du froid. «Ce que je peux vous dire à ce sujet c’est que nous avons identifié 5 points de vente à Guelma depuis le début du mois de ramadan. Les deux grandes surfaces de Guelma, un point de vente à Héliopolis et deux dans la commune de Khezaras», a affirmé à El Watan le directeur du commerce de la wilaya.
Et d’ajouter: «Normalement la wilaya est approvisionnée à partir de l’abattoir d’El Bouni à Annaba. Quant aux quantités, elles sont infimes par rapport à la demande». Sans d’autres précisions. De son côté l’inspection vétérinaire représentée par le directeur des services agricoles de la wilaya tient à préciser : «Je n’ai pour le moment aucun bilan ni information à vous donner au sujet des viandes rouges d’importation commercialisées ici à Guelma. J’attends mon collègue du commerce pour faire le point». Nous l’aurons compris, nous en sommes encore à la collecte de l’information au niveau des deux directions.
Sur le plan sanitaire des certificats de salubrité accompagnant les denrées, dont El Watan détient des copies attestant de la provenance des carcasses bovines et des abats, bien évidemment à l’arrivée de la viande une inspection, en brigade mixte, devrait être faite, sur la carcasse avant d’être découpée et commercialisée.
Sur ce point, nous n’aurons aucune réponse précise. Notons enfin que certains bouchers à Guelma se sont approvisionnés, non pas à Annaba, mais ont préféré, nous dit-on, les abattoirs d’Ain Mlila (Wilaya d’Oum El Bouaghi) ou Bordj Bou Arreridj où l’obligation d’informer les autorités compétentes ne semble pas être une priorité. Sans commentaire !