Contrairement aux années précédentes, les vergers agrumicoles situés dans les plaines de la vallée de la Soummam sont très peu infestés par les larves de la mouche méditerranéenne.
En effet, à se fier à des témoignages recueillis auprès de nombreux agriculteurs de la région, les dégâts occasionnés par ce ravageur aux orangers, clémentinier et citronniers ont rarement dépassé le seuil de nuisibilité.
«Le volume des fruits rabougris, tombés prématurément, du fait de l’infestation par la cératite, reste dans des proportions très faibles», relève avec satisfaction un fellah exploitant un verger d’une dizaine d’hectares à un jet de pierre de Oued Soummam.
«C’est à partir du début novembre que les contours d’une récolte indemne et prolifique ont commencé à se dessiner. Les fruits ont tenu bon, en dépit d’une saison estivale calamiteuse, marquée par des épisodes caniculaires très rudes», rapporte un propriétaire agrumicole de la région de Fénaia, en rappelant les pertes importantes subies lors de la campagne écoulée.
Tout aussi soulagé, un agriculteur de la commune de Timezrit, sur la rive droite de la Soummam, signale «des dommages insignifiants sur les vergers». «La cératite est la hantise des fellahs, car son potentiel de nuisance peut annihiler les efforts de toute une année d’efforts», dira-t-il.
Un autre exploitant de la région d’Akbou, dans la haute vallée de la Soummam, atteste que la quasi-totalité des boutons floraux est arrivée à maturité : «Le taux d’avortement a baissé sensiblement, autant que les chutes prématurées des fruits. Au final, nous avons eu une récolte satisfaisante et des prix abordables sur le marché, en dépit d’une demande accrue», souligne-t-il.
Adepte du circuit court, un agriculteur qui écoule lui-même sa production confirme cette tendance : «L’orange est l’un des rares fruits qui a résisté à l’inflation. A 100 da le kilo, le consommateur peut se payer des oranges de qualité acceptable», dira-t-il.