La RN46A, reliant la RN 46 à la RN 3, est devenue le théâtre d’une série d’accidents mortels, soulevant la nécessité urgente de son dédoublement.
Cette route, longue de 115 km, traverse la wilaya d’Ouled Djellal et représente un axe vital pour la liaison nord-sud-est du pays.
Depuis son inauguration, la RN 46A a vu son trafic augmenter de manière exponentielle, devenant une artère-clé pour les voyageurs reliant le Nord aux villes du Sud-Est, telles qu'El Oued, Touggourt, Ouargla, Illizi et Djanet. Cependant, la route demeure une voie unique et l’accroissement du trafic a exacerbé les dangers, particulièrement sur le tronçon entre Bir Naâm et Ouled Djellal.
Le tronçon en question, long de 38 km, est devenu tristement célèbre pour ses accidents fréquents et mortels. La géographie linéaire de la route, combinée à la sortie de la ville de Doucen, crée un terrain propice aux excès de vitesse et aux dépassements dangereux.
Le marché de Doucen, traversé par la RN 46A, ajoute une couche supplémentaire de complexité, générant des pertes de temps significatives pour les voyageurs.
Selon Saïd. M., ingénieur en ponts et chaussées, habitant de la région, la RN 46A nécessite une réévaluation complète, prenant en compte le flux croissant des véhicules, son utilisation, sa conception et son impact social et économique.
Il souligne l’urgence du dédoublement de la voie pour éviter de nouveaux drames qui endeuillent les familles algériennes. Le tronçon le plus critique reste celui entre Ouled Djellal et Doucen.
Les habitants de la région dénoncent le croisement frontal des véhicules, les dépassements risqués, l’excès de vitesse et les déficiences des engins agricoles.
La route est également fréquentée par des camions moutonniers non conformes aux normes de circulation, augmentant ainsi le risque d’accidents. Des autocars desservant les villes du nord et du sud-est empruntent quotidiennement la RN 46A.
Plus de 50 d’entre eux circulent chaque jour avec une vingtaine dédiée à la liaison entre Hassi Messaoud et les villes du nord. Les habitants déplorent le manque de normes de sécurité sur cette route cruciale pour les travailleurs des champs pétroliers.
Actuellement, des travaux de contournement de la ville d’Ouled Djellal sont en cours, mais certains citoyens estiment que cela ne résoudra pas complètement le problème du croisement frontal. Ils appellent les autorités à prendre des mesures immédiates, affirmant que la situation actuelle transforme la RN 46A en une «route de la mort».
Saïd. M. propose le dédoublement de la route comme solution urgente, insistant sur la nécessité de considérer cette voie vitale d’un point de vue national.
Les habitants, conscients des enjeux économiques, suggèrent également la réhabilitation d’une ancienne piste pour alléger le trafic et éviter les zones problématiques. L’appel des habitants d’Ouled Djellal est clair : l’Etat doit agir rapidement pour éviter de nouvelles tragédies sur cette route essentielle.