Le chef de mission pour l’Algérie du FMI a réitéré la disposition du Fonds à poursuivre son accompagnement au processus de réformes engagé par l’Algérie.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a expliqué, jeudi dernier, la démarche du gouvernement dans la conduite des réformes économiques, au cours d’une réunion technique d’ouverture de la mission du Fonds monétaire international au titre de l’article IV, conduite par Chris Geiregat, chef de mission pour l’Algérie, département Moyen-Orient et Asie Centrale de l’institution.
Evoquant les chantiers de réformes structurelles finalisés cette année, Faid a, dans un communiqué rendu public par son ministère, souligné que parmi ces chantiers, «la mise en œuvre du nouveau code de l’investissement dont les principales mesures visent à développer les secteurs d’activité prioritaires, assurer un développement territorial durable et équilibré, valoriser les ressources naturelles, favoriser le transfert technologique et développer l’innovation et l’économie de la connaissance».
Laaziz Faid a aussi cité la nouvelle loi monétaire et bancaire qui vise à renforcer les mécanismes de suivi et de contrôle, à travers la création de nouveaux comités notamment celui de la stabilité financière, lesquels seront chargés du contrôle macro-prudentiel et de la gestion des crises, la promulgation de la nouvelle loi sur la compatibilité publique et la mise en œuvre de la nouvelle loi organique des lois de finances, basées sur la modernisation des systèmes budgétaires visant l’accroissement de la performance de la gestion publique. Autant de chantiers qui restent ainsi à mener à bon port dans les meilleurs délais.
Sur un autre chapitre, le ministre a également fait part de la volonté du gouvernement de développer le partenariat public-privé. Selon lui, ce chantier est «en cours de finalisation». Le processus de privatisation des entreprises publiques et des banques publiques sera-t-il concrétisé et à quel coût social ? Les questions sont légion, et, en vérité, la stratégie de l’Exécutif semble n’être qu’à ses débuts.
Abordant le sujet des performances économiques enregistrées, le ministre des Finances a notamment mis l’accent sur l’amélioration des agrégats macro-économiques du pays, en dépit du contexte mondial qui demeure très volatil.
«En dépit du contexte mondial qui demeure très volatil et très réactif aux tensions économiques et géopolitiques, le gouvernement algérien, à travers sa politique économique engagée ces dernières années, a mis en place des mécanismes adéquats visant une diversification de l’économie, notamment les exportations hors hydrocarbures, afin d’engager l’Algérie sur la voie d’un développement économique résilient, inclusif et solidaire», a souligné M. Faid.
Et d’ajouter que «dans le cadre d’une vision stratégique, le gouvernement cible le développement des secteurs porteurs de croissance économique en encadrant le commerce extérieur, en stimulant les exportations hors hydrocarbures et en rationalisant les importations sans nuire à la production nationale».
Evoquant les retombées de la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences sur l’économie nationale, le ministre a souligné que «l’Algérie poursuit la consolidation de ses équilibres internes et externes comme suite aux mesures prises par les autorités algériennes qui visent à atténuer les retombées de ladite pandémie. Celles-ci comprennent, notamment, le soutien budgétaire aux entreprises et aux ménages vulnérables et le maintien des politiques monétaires accommodantes pour le maintien de l’activité économique».
«Ces mesures, a-t-il dit, ont permis le redressement de l’économie nationale, perçu à travers l’amélioration des agrégats macro-économiques et des comptes de l’Etat qui s’est traduit, en 2022, par une quasi-stabilité de la croissance économique qui est passée de +3,4% en 2021 à +3,2% en 2022, avec une prévision de croissance de +5,3% en 2023.»
Ce redressement de l’économie nationale «s’est traduit, aussi, par une hausse importante des exportations, l’amélioration des réserves de changes et du solde du Trésor», a-t-il affirmé, tout en soulignant que la conjoncture économique et financière nationales se caractérisera notamment, à fin 2023 comparativement à l’année 2022, par le maintien du solde positif de la balance commerciale, la stabilisation des réserves de changes et l’augmentation des recettes budgétaires.
Exprimant, d’autre part, sa satisfaction quant à la qualité des thématiques retenues pour être débattues entre les experts de la mission du FMI et les cadres du ministère des Finances, Laaziz Faid a évoqué notamment, selon le communiqué de son ministère répercuté par l’APS, la problématique du changement climatique et environnemental, en mettant l’accent sur le choix de la thématique sur la politique monétaire, sa transmission, ses instruments et celle de l’inclusion et de la diversification financière. Le chef de mission pour l’Algérie du FMI a, quant à lui, réitéré la disposition du Fonds à «poursuivre son accompagnement au processus de réformes engagé par notre pays (…)». Ali By